UN COIN PERDU
SEVIER DESERT - JUAB COUNTY, UTAH - 00:36
Un jeune homme est sur le bord d'une route déserte. En face, il y a un arrêt de bus et une cabine téléphonique. Il traverse la route. Il tripote le téléphone puis regarde sa montre. Au loin, un car arrive, il lui fait signe.
Jeune homme : Ah ! c'est pas trop tôt !
Il traverse la route en courant pour prendre ses affaires et revient en faisant à nouveau signe au car de s'arrêter.
Jeune homme : Eh ! Eh, mais enfin, arrêtez-vous !
Le car semble ne pas s'arrêter.
Jeune homme : Salaud ! C'est pas croyable !
Le car freine et s'arrête enfin, il monte dedans.
Jeune homme : Eh, c'est dangereux une somnambule au volant. Vous r'gardez jamais les gens qui sont sur le bord de la route ?
La conductrice ne répond pas et remet les mains sur le volant.
Jeune homme : Faut ouvrir les yeux hein.
Il avance dans le car, la conductrice referme la porte et le car redémarre. Le jeune homme pose ses affaires et s'installe, casque sur les oreilles.
Un homme se retourne pour le regarder, sa voisine en fait tout autant. Le car est bondé et l'homme qui s'était retourné s'agite sur son siège en tenant ses béquilles.
Soudain le car s'arrête, le jeune homme se redresse et retire son casque.
Jeune homme : Mais qu'est-ce qui s'passe ? Pourquoi on s'arrête ?
Les gens se lèvent, l'homme aux béquilles est aidé pour descendre. Le jeune homme se tourne vers sa voisine.
Jeune homme : Pourquoi tout le monde descend ?
Elle se lève sans lui répondre. Ils se dirigent tous devant le car, le jeun homme se lève à son tour.
Jeune homme : Enfin, les toilettes sont bouchées ou quoi ?
L'homme aux béquilles se tourne pour faire face aux gens.
Jeune homme : Quelqu'un voudrait bien m'expliquer ce qui se passe ?
Il se déplace pour voir. La conductrice abat une pierre énorme sur l'éclopé, sous le regard stupéfait du jeune homme. Elle s'acharne sur lui et d'autres se joignent à elle, ravis, tandis que le jeune homme tente de prendre la fuite. Il se prend les pieds dans quelque chose et tombe, tous se retourne vers lui. Il se protège la tête de ses bras.
Jeune homme : Nan... NAAAAN ! NAAAAAAAAAN !
[Générique]
SEVIER DESERT - JUAB COUNTY, UTAH - 11:17 AM
Du sable, des traces de pas, des traces de sang... Scully apparait, appareil photo en main et prend les traces de sang avec. Elle marche plus loin et trouve une pierre sur laquelle il y a une substance blanche. Scully sort un sachet plastique, essui à l'aide d'un gant en latex la pierre et dépose dans le sachet un peu de la substance avant de le refermer et de se relever. Elle sort son portable.
Scully :Raah, la zone est même pas couverte.
Elle regarde autour d'elle et soupire. Puis elle téléphone d'une cabine.
??? : John Doggett.
Scully : Ici, Dana Scully, bonjour.
John : Plutôt bonsoir,(Plan sur John) j'ai essayé de vous joindre.
Scully : Je n'suis pas à Washington.(Plan sur Scully) Je suis au nord de Sugarville, un coin perdu de l'Utah. (Plan sur John)
John : L'Utah ? Qu'est-ce que vous faites là-bas ?
Scully : Le légiste du conté veut me consulter sur la victime d'un meurtre. (Plan sur Scully) Un homme battu à mort qui a été retrouvé en plein désert. Le cadavre présente plusieurs anomalies dans son squelette. (Plan sur John)
John : Des anomalies de quel genre ?
Scully : D'après son dossier, c'était(Plan sur Scully) un routard de 22 ans. Apparemment, la dernière fois qu'il a vu sa famille il y a 6 mois, il était en parfaite santé et pourtant j'ai vu sur lui de graves manifestations d'ostéoporose et d'arthrite entrain de détruire sa colonne vertébrale. Il avait le dos aussi mité qu'une très vieille femme.
John : C'est plutôt surprenant, oui.(Plan sur John) Vous n'voulez pas que j'vous y r'joigne ? (Plan sur Scully)
Scully : C'est pas la pein. C'est une simple consultation, c'est tout. J'ai reçu un appel téléphonique ce week-end, j'ai pas voulu vous déranger (Plan sur John)
John : Dites-moi si j'peux vous aider depuis le bureau ?
Scully : Oui, eh bein j'aimerai vous demander une chose... Quelque part dans nos archives(Plan sur Scully), il y a une affaire de meutre jamais élucidée. Malheureusement certains détails m'échappent, j'ai même oublié à quelle époque l'histoire remonte mais... (Plan sur John qui prend de quoi noter) Je me souviens que sur le lieu du crime on avait retrouvé des glycoprotéines.
John : Des glycoprotéines...
Scully : Oui, c'était dans du (Plan sur Scully) mucus, mais impossible à identifier, alors... Etant donné que vous avez lu récement tous nos dossiers, il y a plus de chances que la mémoire vous revienne (Plan sur John qui se déplace avec le téléphone et le posant ailleurs)
John : Hélas, je n'ai pas trop la mémoire des mucus, (Plan sur Scully) mais je regarderai avec plaisir. Vous rappelez-vous autre choses .
Un car passe...
John : Scully, vous m'entendez ? Agent Scully !
Scully : Oui, je suis là...
John : Vous souvenez-vous d'autre chose ?
Scully : Nan... Nan, nan, nan, nan... Rien que... du mucus... (Plan sur John) Quand vous aurez retrouvé le dossier, voudriez-vous (Plan sur Scully) le faxer au shériff du conté de Juab ? Il fera la liaison entre nous, les téléphones portables ne reçoivent rien ici. (Plan sur John)
John : Très bien, c'est noté. (Plan sur Scully)
Scully : Merci.
Elle raccroche et sors de la cabine. Le car tourne sur la gauche.
***************
Scully roule et s'arrête près d'une pompe à essence dans un petit patelin. Elle sort de sa voiture.
Scully : Y a quelqu'un ?
Elle klaxonne, ferme sa portière et étale sa carte sur le capot de sa voiture. (Plan sur la carte puis sur Scully, quelqu'un apparait derrière elle)
Homme : Ca va ?
Elle se retourne, surprise.
Scully : Euh oui, merci... Je me demandais... J'ai vu passer un car par la route qui monte là... Ca doit faire à peu près 5 minutes, vous ne sauriez pas où il a pu aller ?
Homme : J'étais derrière, je regardais pas.
Scully : Où va-t-on par cette route ?
Homme : On peut rejoindre Salt Lake City. Enfin, si on est pas trop pressé.
Scully : Huhum... Qu'est-ce qui vous est arrivé ? (Elle pointe la main de l'homme qui lui tend)
Homme : Ah, c'est rien. C'est en changeant la lame de ma scie électrique, ça commence à désenfler.
Scully : Ouais... Il parait qu'il y a eu un meurtre il y a une semaine, à une trentaine de kilomètres de la route n°6, vous en avez entendu parler ?
Homme : Ah ça oui, une horreur...
Scully : Oui... Vous allez me nettoyer ça et mettre de la teinture d'iode pour pas que ça s'infecte.
Homme : J'crois entendre ma mère.
Scully : Les médecins aussi disent ce genre de chose.
Homme : Vous êtes docteur ?
Scully : Oui. Je pourrai avoir de l'essence ?
Homme :Oh, je suis désolé, il m'en rest plus une seule goutte. On devait venir me réapprovisionner hier mais... VBah j'espère qu'on va passer aujourd'hui... Vous êtes à sec ?
Scully : J'ai encore une dizaine de litres, ça devrait être suffisant.
Homme : Ca m'ennuierais que vous restiez en rade, attendez !
Scully : Merci !
Elle regarde sa carte et l'homme revient avec un bidon.
Homme : Doit y en avoir assez là-dedans pour vous dépanner.
Scully : Parfait, merci.
Homme : C'est un p'tit cadeau, ne raconter pas partout en ville qu'on peut avoir de l'essence à l'oeil par ici.
Scully : Vous dites "par ici", ça veut dire quoi ? J'ai chercher le nom de votre village et je ne l'ai pas trouvé.
Homme : C'est pas un village, c'est juste un endroit où les gens ont la même envie de refuser le monde moderne. Là, ça devrait aller.
Scully : Merci, merci beaucoup.
Elle remonte dans sa voiture et fait demi-tour. Pendant ce temps, l'homme rentre dans la pièce d'une maison.
Homme : J'ai trouvé du renfort !
On retrouve la conductrice du car et le jeune homme d'avant.
****************
Scully roule et tombe finalement en panne.
Scully : D'accord...
Elle sort de sa voiture et retourne à pied au village.
Scully : Dis donc, monsieur ! Je viens de tomber en panne à cause de votre essence !
Homme : Ah ?
Scully : Où est le jerrican, j'aurais bien aimé le voir...
Scully renverse un peu du bidon sur sa main et sens.
Scully : Aucune odeur, comme s'il n'y avait jamais eu une goutte d'essence.
L'homme sens à son tour.
Homme : C'est vrai, c'est de l'eau. Je suis désolé, il était pas sous le toit, la pluie à du pénétrer dedans.
Scully : Oui, il pleut tout le temps dans le secteur, c'est fou ce qu'il est verdoyant ce désert.
Homme : Je suis vraiment désolé...
Scully : Ouais. Faut que je passe un coup de fil !
Homme : J'ai pas le téléphone.
Scully : Vous avez pas le téléphone... Ca doit pas être facile de joindre le livreur qui rempli la citerne !
Homme : On peut téléphoner de chez... Mr Milsap, il est juste au bout de la rue.
***************
Scully se dirige vers la maison indiquée et rentre.
Scully : Y a quelqu'un ? Ouhouh !
Un vieil homme se tient en haut de l'escalier.
Scully : Bonjour.
Vieil homme : Bonjour.
Scully :Mr Milsap ?
Mr Milsap : Que désirez-vous ?
Scully : J'ai laissé ma voiture, je suis tombée en panne. Est-ce que je peux utiliser votre téléphone ?
Mr Milsap : Oui, bien sûr, c'est par ici.
Elle décroche le téléphone mais s'arrête soudain et le secoue.
Scully : Aucune tonalité...
Mr Milsap : C'est pas vrai... Je peux voir ? (Il prend le téléphone et le raccroche ensuite) Ah, c'est gens du téléphone, pour moderniser le réseau, ils n'arrêtent pas de faire des coupures. Faut être patient.
Scully :Ca sera long ?
Mr Milsap : 2 minutes, 2 heures... Qui peut le dire ? personne ne peut le savoir. Installez-vous le temps que ça revienne.
Scully vérifie le branchement du téléphone.
Mr Milsap : Je peux même vous donner une chambre, c'est une ancienne pension ici.
Scully : Je n'ai pas le emps de rester... Dites-moi, qu'est-ce que c'est que tout ça .
Mr Milsap : Pardon ?
Scully : J'ai la très nette impression qu'on veut que je ne parte pas trop vite.
Mr Milsap : Comment ? Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Scully : J'ai vu un car passer devant chez vous il y a 1h... Où allait-il ?
Mr Milsap : Vous êtes sûre ?
Scully :Ca se remarque un car...
Mr Milsap : Ooooh oui, un grand car n'aurait pas pu passer inaperçu. Etes-vous certaine de ne pas vouloir une chambre ?
Scully sort de la main son, suivie de Mr Millsap.
Mr Milsap : Il y a 20 km d'ici à la route n°6 et 30 autre pour rejoindre Sugarville... (Scully passe la main sur son ventre) C'est long de faire ça à pied...
Elle soupire et aperçoit une dame.
Scully : Excusez-moi ! Madame s'il vous plaît !
Elle cours à sa rencontre.
Scully : Madame ! S'il vous plaît madame !
La dame rentre chez elle et ferme. Scully se permet de rentrer. Et frappe à une seconde porte
Scully : Y a quelqu'un ? J'vous en prie, j'ai besoin de votre aide !
Elle clanche, mais c'est fermé. Elle regarde par une fenêtre, il ya plein de monde et tape au carreau. Les gens la regarde et l'ignore ensuite.
Scully : S'il vous plaît !
Elle resort, observe Mr Millsap et va vers une autre maison. Elle frappe.
Scully : Y a quelqu'un ?
Elle observe à un carreau, toujours du monde, mais ils l'ignorent. Elle soupire, observe à nouveau Mr Milsap et re soupire...
****************
Il fait nuit, dans une chambre, Scully arme son arme et va s'assoir sur son lit le dos contre la tête de lit, toujours arme en main. Par la fenêtre, des gens convergent vers la maison où elle se trouve.
****************
Le lendemain, Scully est endormi, adossée à la tête de lit, son arme posée sur la table de chevet. Quelqu'un frappe, elle se réveille en sursaut et la prend aussitôt pour la diriger vers la porte.
Mr Milsap : Docteur, je peux vous parler ? C'est une urgence.
Elle ouvre sa porte.
Mr Milsap : Je suis désolé de vous déranger, en bas il y a quelqu'un qui a l'air très mal... Venez.
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Le jeune homme d'avant est pris de convulsion, la conductrice tente de le maintenir tandis que Scully rentre dans la pièce avec Mr Milsap. Elle se dirige aussitôt vers lui et éloigne la femme.
Scully : Non, attendez, ne le retenez pas.
Elle l'observe et saisi un coussin qu'elle place sous la tête du jeune homme.
Scully : Ca fait longtemps qu'il a cette crise ?
La femme : Ca fait 3 ou 4 minutes.
Scully tente de calmer le jeune homme.
Scully :C'est rien... Ca va aller... Ca va aller... Comment est-ce qu'il s'appelle ?
Mr Milsap : Il n'est pas d'ici, Dieu nous l'envoie.
La femme : Vous comprenez ce qui se passe ?
Scully : Une crise de grand mal, une crise commitiale généralisée. C'est un état qui... qui cause une perte de connaissance... Il n'y aucune odeur d'acétone, il fait sans doute une hypoglycémie. (elle regarde sa montre) En outre, je n'ai pas observé de trace de blessure. C'est peut-être un épileptique qui aurait arrêté son traitement quotidien.
Elle le met sur le côté et soulève sa chemise du bas du dos et découvre un bandage ensanglanté recouvrant une énorme blessure.
Scully : C'est quoi cette plaie ?
Les 2 haussent les épaules et acquiècent par la négative.
Scully : Hunhun... Quoi qu'il en soit, il faut qu'il soit emmené à l'hôpital sans perdre de temps. Toujours en panne votre ligne téléphonique ?
Mr Milsap : Désolé...
Scully : Peut-être qu'un de vos charmants voisins serait près à l'emmener en voiture ?
La femme : Il n'y a aucune voiture ici.
Scully : Aucune...
Mr Milsap : Il n'y a qu'à demander que quelqu'un aille à pied jusqu'à la route... n'est-ce pas ? De là-bas, il pourra ramener de l'aide.
La femme : D'ici là madame, je vous en prie, faites tout ce qui est possible.
Scully soupire.
Scully : Est-ce que vous auriez un liquide très sucré ? N'importe quel sirop, par exemple...
La femme : Oui.
****************
On entend une sonnerie de téléphone...
??? : Bureau du shérif du conté du Juab, Shérif Ciolino à l'appareil.
John : Bonjour, ici John Doggett, agent spécial du FBI. Je dois vous envoyer des documents que l'agent Scully m'a demandé, quel est votre numéro de fax ? (Plan sur le shérif)
Shérif : Ah oui, bonjour. A propos, quand est-ce que votre collègue doit arriver ? La famille de la victime s'étonne qu'on ne lui rende pas le cadavre. (Plan sur John)
John : L'agent Scully n'est pas là ? Elle devait vous rejoindre hier... (Plan sur le shérif)
Shérif : Moui, c'est exactement ce que je croyai aussi. (Plan sur John)
John : Auriez vous un homme disponible rapidement ? L'agent Scully est dans l'Utah et elle a dit être quelque part au nord de Sugarville. (Plan sur le shérif)
Shérif : C'est d'accord, quelqu'un va partir tout de suite. (Plan sur John)
John : Merci, je tâche de me renseigner.
Il raccroche et reprend le combiné à nouveau.
John : Salut Dany, c’est John Doggett ! Il faudrait me localiser un appel, un appel arrivé ici hier après-midi, il venait de l’Utah.
****************
Scully arrache des fils électriques et tente d’avoir du réseau sur son portable avec. Ca ne marche pas, elle soupire.
La femme : Je m'y prends comme il faut ?
La femme fait prendre quelque chose de sucré au jeune homme à l’aide d’un gant ou d’un torchon.
Scully : Oui, inutile d’insister.
La femme : Il ne réagit pas du tout !
Scully : Je regrette mais… Je vais un peu à tâtons. Lui faire prendre du sucre n’est efficace que dans la mesure où sa crise est provoquée par l’hypoglycémie, mais elle peut avoir de très nombreuses origines.
La femme : Qu’est-ce qu’on peut faire alors ?
Scully : Malheureusement je n’ai aucune autre solution… Sinon courir je ne sais où à la recherche de Diasepam ou de Phenobarbital, 2 médicaments bien sûr plus facil à trouver en milieu hospitalier.
Le jeune homme se manifeste enfin, il gémit et se réveille.
Scully : Eh… Eh ! Vous m’entendez ? Est-ce que ça va maintenant ?
Jeune homme : Euh... ouais, ça va...
La femme : Dieu soit loué ! Dieu soit loué ! On a tous eu une telle frayeur… Vous voulez quelque chose ?
Jeune homme : Quelques instants de calme…
La femme : Il lui faut du repos, partons.
La femme commence à partir et le jeune homme retient Scully qui allait se relever.
Jeune homme : Nan… Je voudrais… que vous restiez…
Scully se tourne vers la femme.
La femme : Je vais le dire à tout le monde !
Elle part.
Jeune homme : Vous êtes médecin ?
Scully : Oui. Oui je suis médecin.
Jeune homme : Merci… de vous occupez de moi…
Scully : Je ne sais pas si j’ai vraiment été utile… En fait je ne suis pas du tout certaine de connaître l’infection dont vous êtes atteint… Et vous vous appelez comment ?
Le jeune homme ne peut répondre…
Scully : Aucun souvenirs ?… Ni de votre arrivée ici ?… Vous vous souvenez des gens qui vous ont conduits dans cette maison peut-être ?
Le jeune homme tente de bouger, mais il grimace de douleur.
Jeune homme : Ils ont été très charmants…
Scully : Oui, alors que rien ne les obligeaient à l’être autant. On a l’impression qu’à leur yeux vous êtes comme un envoyé du ciel… En fait c’est probablement pour que je veille sur vous qu’il m’ont clouée ici…
Jeune homme : Pou… Pourquoi ils auraient fait ça ?
Scully : A 20 km d’ici, on vient de commettre un meurtre. Un homme a été tué à coups de pierres. On l’a frappé si fort que sont crâne à pratiquement explosé. Les empreintes relevées sur le lieu du crime laissent penser qu’au moins une douzaine de personnes étaient présentes. Mais je suis certaine que c’est un groupe plus petit qui a procédé à l’acte. Un genre… de messe noire. Un rite qui les rends tous complices.
Jeune homme : Mais est-ce que vous… vous, vous, vous, vous êtes flic ?
Scully : FBI. J’ai l’intention de vous tirer de là mais j’ignore encore comment. Seriez-vous en état de marcher ?
Jeune homme : Je ne sais pas… Je suis épuisé…
Scully : C’est normal… (Elle l’aide à se retourner) Attendez ! Attendez, est-ce que je pourrai examiner une chose ?
Jeune homme : Allez-y…
Scully : Un instant…
Elle soulève le T-shirt pour observer la plaie et appuie autour… Ca suinte…
Jeune homme : Aaah ! Appuyez pas là… Nan pas à cet endroit là… Ca fait mal, arrêtez !
Scully : Juste une seconde…
Elle soulève un peu plus le T-shirt et découvre une espèce de bosse le long de la colonne vertébrale. Quand elle touche, la « chose » bouge et le jeune homme est pris de convulsions. La chose remonte le long de la colonne vertébrale. Scully n’en croit pas ses yeux et semble impuissante puis le jeune homme se calme. Elle sort une petite pince coupante de sa poche et l’enfonce dans la plaie béante à la recherche de la « chose ». Elle essaie de la retirer mais ça résiste et ne parvient qu’à en sortir un petit morceau tandis que la chose s’enfonce dans le corps du jeune homme. Scully se retrouve avec un morceau qui bouge encore…
****************
Un avis de recherche sur une personne disparue sort d’un fax. Le téléphone sonne, c’est John Doggett qui répond.
John : Doggett.
Ciolino : C’est Ciolino. (Plan sur Ciolino) On a trouvé le numéro, c’est une cabine téléphonique près de l’endroit du meurtre. (Plan sur John)
John : Et l’agent Scully devait venir de là-bas quand elle m’a appelée… (Plan sur Ciolino)
Ciolino : Sans doute… Désolé, mais on a toujours aucune trace d’elle…
John : Et l'enquête de voisinage ? (Plan sur John) Y a pas de nouveau ?
Ciolino : Faudrait déjà qu'il existe des voisins... (Plan sur Ciolino) C'est réellement un secteur désertique, y a pas un chat dans le coin. (Plan sur John)
John : Salt Lake City a été prévenu, ils vous envoient un agent en renfort. Je viens dès que j'ai un avion. Il y a une nouvelle piste à explorer. (Plan sur Ciolino)
Ciolino : C'est quoi ?
John : La cabine. (Plan sur John). Avant que Scully me téléphone, le dernier appel donné remonte à 4 jours, le soir du meurtre. (Plan sur Ciolino)
Ciolino : Oui...
John : A une certaine Juliett Gulatarski, (Plan sur John) de Fort Collins, Colorado. Et c'était un appel de son frère Hank pour lui annoncer sa prochaine visite. Il comptait venir le surlendemain mais était en plein désert... (Plan sur l'avis de recherche) Elle n'a plus de nouvelles...
****************
La femme : Il a bougé un peu !
Scully : Il doit reprendre conscience. Est-ce que vous m'entendez ? Comment vous sentez-vous ?
Hank : Je m'sens en vie... C'est déjà ça.
La femme : Oh, merci mon Dieu...
Mr Milsap : Béni soit le Sauveur, béni soit le sauveur !
Hank : Qu'est-ce qui va m'arriver ?
Scully lui fait des signes du regard, discrètement et il comprend...
Hank : Je crois que je vais dormir un peu... Le docteur veillera sur moi.
Scully les pousse un peu dehors et ferme la porte.
Scully : Heureusement que jusqu'à maintenant ils veulent bien vous écouter.
Elle trempe le linge dans une bassine d'eau et lui remet sur le front.
Scully : C'est apparemment le passage qui a permis à un organisme parasite de venir s'implanter le long de votre colonne vertébrale et c'est un cas médical qui me dépasse et je manque d'informations.
Hank : Oh bon sang...
Scully : Je n'sais pas quelles dimensions a cette chose, et j'ignore ce que l'on doit faire pour la chasser de votre corps...
Hank : Mais... Mais est-ce que j'vais mourir ?
Scully : Vous mourrez, si vous n'êtes pas soigné comme il faut... Ces gens ne semblent pas vouloir vous laisser partir. Je crois que... Que ce sont eux qui ont placé cette créature en vous. Hélas, je n'ai pas la moindre idée du mobile qui a pu les pousser à commettre un acte pareil. Peut-être une sorte de religion démente. Comme ils ont tués la dernière personne qui était dans votre état, j'ai peur qu'un jour ils en viennent à vous tuer aussi.
Hank : ... C'est ahurissant.
Scully : Je suis d'accord.
Hank : Qu'est-ce que vous avez l'intention de faire ?
Scully : D'abord, essayons de nous sortir d'ici... (Elle se lève vers la fenêtre et regarde) Ces gens... (Elle se dirige vers l'autre fenêtre) Ont prétendus qu'ils n'avaient pas de voiture... Je ne les crois pas ! (Elle l'ouvre) Ils doivent avoir quelque part un moyen de se déplacer... Je vais fouiller davantage les lieux.
Hank : Ne tarder pas trop à revenir.
Scully : Est-ce que vous savez tirer ?
Hank : Je m'débrouille. (Elle lui tend son arme et il s'en saisi)
Scully : Je ne serais pas longue.
Hank : Oui, j'vous en prie.
Scully sort de la maison par la fenêtre et quelqu'un frappe à la porte de la chambre. Mr Milsap et la femme entre.
La femme : Où est le docteur ?
Hank : Elle a dit... que j'allais mourir… Il faut un autre transferement.
****************
Une voiture arrive et se gare au commissariat du conté de Juab. John Doggett sort de la voiture et ferme la portière.
John : Shérif ! Agent John Doggett. (Ils se sèrrent la main)
Ciolino : Vous avez fait vite.
??? : Agent Brian Meyfield, Salt Lake City. A votre disposition.
John : Je vous remercie.
Ils rentrent dans le commissariat.
John : Shérif, cette plaie vous dit-elle quelque chose ?
Ciolino : C'est la victime qu'on a la morgue, d'où vient cette photo ?
John : Ce n'est pas la votre. C'est un cadavre non-identifié trouvé au Texas en 1991.
Ciolino : Le notre a la même blessure.
John : J'me doutais que vous alliez dire ça. (Il étale les photos) Arizona 93, Nouveau-Mexique 97, Nevada 99. 4 victimes violemment décervelées avant d'avoir été abandonnées. 4 affaires jamais résolues.
Meyfield : Comment avez-vous su ça ?
John : Par l'agent Scully qui m'a dit de chercher ces documents. Il y avait chaque fois des glycoprotéines sur le lieu du crime, elle en a trouvé également. Et toujours cette plaie dans le bas du dos. Ces meurtres ont tous été commis dans le Sud-Ouest, dans des zones spécialement désertiques. (Il se déplace jusqu'à la carte) Plus c'est perdu et mieux c'est.
Il pointe du doigt le désert de Juab.
***************
Il fait nuit, de son côté, Scully fait l'investigation des lieux et rentre dans un vieux hangard. Là elle y découvre le car qui avait mystérieusement disparu. Elle fait le tour du car, se retournant parfois. Elle trouve Hank qui avance lentement vers elle.
Scully : Eh... Mais qu'est ce que vous...
Le hangard s'ouvre sur les villageois.
Scully : Vous m'avez bien eu...
D'autres villageois arrivent par là où elle est entrée. Elle tente de fuir mais se retrouve nez à nez avec un autre groupe et essaye une autre issue, mais elle se fait avoir. Ils l'a maintiennent à plusieurs alors qu'elle se débat.
Scully : Je travaille pour le FBI ! Nos agents de Salt Lake savent que je suis entre vos mains !
La femme : Ils ne trouveront pas votre trace.
Hank : Docteur... Votre vie est sur le point de connaître un tournant grandiose. Vous allez faire partie intégrante d'un phénomème... infiniment supérieur à chacun de nous. Vous allez recevoir... tellement d'amour.
Scully se débat à nouveau. Les vilageois scandent : Amen, amen, amen ! Mr Milsap et le pompiste aident Hank à s'agenouiller et Mr Milsap fait signe à la femme. Elle tient un marteau et frappe Hank, elle s'acharne sur lui.
Scully : NAAAAAAN ! Vous êtes des barbares !
Les villageois scandent toujours la même chose.
Scully : Vous l'avez tué !
Le sang gicle sur le car. La femme extrait une larve du corps décervelé de Hank. Elle se dirige vers Scully avec la larve.
Scully : Oh, nan ! Nan ! Arrêtez, je suis enceinte ! Arrêtez ! Ne faites pas ça ! Je vais avoir un bébé ! Je vous en prie, arrêtez !
Les villageois lui font présenter son dos.
Scully : Nan ! Arrêteeeez ! Naaan ! Naaaaan ! Naaaaan ! Naaaaaan !
****************
De retour dans la pension, Scully est attachée au lit par les poignets, sont présents Mr Milsap, la femme et le pompiste.
Scully : Qu'est-ce que vous m'avez fait ?! Vous irez tous en prison ! Vous êtes des criminels !
Mr Milsap : Non... Vous nous aimerez... Vous nous protégerez. Vous nous enseignerez à devenir meilleurs. Je sais que l'envie est un pêché et pourtant je vous envie car bientôt vous ne ferez plus qu'un avec notre enfant.
Scully : Un enfant ? Vous osez appeler enfant, cette larve ?!
La larve commence à remonter la colonne vertébrale.
Scully : Aaaaaaaaah !
Mr Milsap s'assoit sur le lit.
Mr Milsap : Détendez-vous, c'est une chose qui est si magnifique, une chance prodigieuse pour vous et pour le bébé que vous attendez. Hélas, l'homme précédent s'est avéré être un mauvais tabernacle. Puissions nous enfin, avoir trouvé cette fois, l'organisme qui ne refusera pas l'enfant. Puisse-t-il demeurer en vous à jamais.
Une lumière passe par la fenêtre, c'est une voiture qui arrive dans le village.
Scully : Eeeeeh ! Par ici ! Au secours ! Au sec...
La femme la baillone tandis que le pompiste ferme la fenêtre. John Doggett sort de la voiture et ferme la portière. Il reboutonne sa veste et se dirige vers Mr Milsap et la femme.
John : Bonsoir.
Mr Milsap : Bonsoir monsieur. Vous êtes égaré ?
John : Oui, il me semble. J'ai l'impression que je suis très loin de ma route.
La femme : On peut vous aider ?
John : Oui, j'espère. J'aimerai... Savoir où est cette femme. (Il leur montre un avis de recherche sur Scully) L'auriez-vous vue ?
La femme : Nan...
Mr Milsap : Non, je n'en ai aucun souvenir.
Le pompiste les observe de la chambre où est Scully. Scully se démène pour faire tomber la lampe à huile qui est à ses pieds. Quand elle y parvient, le feu prend immédiatement.
Scully : Au secours ! Au secours ! (malgré le baillon...)
Le pompiste réagit aussitôt. John ne remarque rien...
John : Elle avait loué une voiture comme la mienne... Il n'y aucune chance qu'elle soit passée par ici ?
La femme : Non.
Mr Milsap : Il y a si peu de gens qui viennent nous voir, que nous nous souvenons de chacun d'eux...
John : Très bien. Merci de votre accueil.
Il remonte dans sa voiture.
Dans la chambre, le pompiste maîtrise le feu.
Scully : Aaaaaaah ! Aaaaaaah ! Raaah !
****************
John a roulé juste un tout petit peu plus loin, il s'arrête et prend son talkie-walkie.
John : Shérif, ici Doggett.
Ciolino : Je vous reçoit agent Doggett, où êtes-vous ?
John : A 10 minutes du lieu du crime. Quelques hermites se croient investis d'une mission au bout du monde. Il y a un point sur votre carte, j'y ai vu des comportements troublants. Un type qui avait un revolver en poche, n'était de toute évidence, pas ravi que je passe.
Ciolino : Bon, je vous envoie l'ensemble de mon équipe.
John : Faites vite, je continue sans les attendre.
Il sort de sa voiture et cours vers le village.
***************
Scully s'agite, le pompiste fait les 100 pas.
??? : Euh... Dites-moi.
Le pompiste se retourne et se prend un coup en pleine figure qui l'assome pour un bon moment, c'est John. Scully s'agite encore plus car elle ne voit pas ce qui se passe. John s'avance pour la délivrer et remarque son dos, il s'arrête net.
John : Bon sang, agent Scully !
Larve remonte lentement...
John : Agent Scully...
Il lui défait son baillon.
Scully : Agent Doggett ! Aidez-moi à sortir d'ici...
John sort son canif et coupe les liens qui retiennent Scully.
John : Vous pouvez marcher ?
Scully : Je sais pas... Où est votre voiture ?
Il se penche pour la redresser.
John : A 700-800 m.
Il passe le bras de Scully autour de ses épaules pour la soutenir et la maintien de son autre bras par la taille.
Scully : Y a autre chose de plus près...
Il la prend dans ses bras et la transporte jusqu'au car. Là, il la dépose du mieux qu'il peut sur un siège et l'aide à se maintenir avant de retirer sa veste et de se placer sous le volant pour faire démarrer le car. Scully gémit.
Scully : Est-ce qu'il va démarrer ?
John : S'il va démarrer ? J'ai un doctorat de garagiste, vous savez. On va filer sous le nez de ces cinglés.
Scully gémit de plus en plus alors qu'ils fait des étincelles avec les branchements.
John : Scully ! Parlez-moi !
Scully : Il va falloir me l'extraire ! Assez... Nooon... Il essaie de monter dans le cerveau ! Sortez-me j'vous en prie !
John se relève, s'approche de Scully avec son canif. Il voit la chose bouger sous la peau. Il commence à inciser à vif la nuque de Scully avec son canif.
Scully : Aaaaaaah !
Les villageois envahissent le hangard. John arrête son opération le temps de fermer le car.
Villageois : Ils sont là ! Montez dans le car !
Ils tapent sur les vitres pour les casser tandis que John continu d'opérer Scully.
Scully : Allez-y Doggett !
John voit la larve qui essais de re-rentrer dans Scully et s'efforce de la faire sortir à l'aide de son couteau. Les vitres du car cèdent et les villageois commencent à grimper dans le car. John sort la larve de la nuque de Scully et ouvre des yeux ronds d'étonnement et de peur avant de la jeter sur le sol et de l'exploser de 3 balles. Mr Milsap monte dans le car, l'arme de Scully en main au moment où John se retourne vers lui également l'arme au poing. Mr Milsap voit la larve sans vie et en lâche le pistolet. Ceux qui étaient montés par les vitres ne bougent plus non plus.
Mr Milsap : Pourquoi ?
John range son arme, reprend sa veste et la passe autour de Scully avant de la reprendre dans ses bras pour descendre du car, les villageois les laissent passer sans rien dire. Il va jusqu'à l'entrée du village, devant la pension. Des sirènes de police se font entendre ett l'ensemble de l'équipe du Shérif Ciolino débarque.
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BYU MEDICAL CENTER - PROVO, UTAH - 1 SEMAINE PLUS TARD
Scully range ses affaires dans son sac, John arrive et frappe à la porte de sa chambre.
John : Vous êtes prête ?
Scully : Je suis prête, ça y est.
Un blanc se créé entre eux...
John : Le tribunal les convoquent aujourd'hui, il va entendre les 50 membres de la secte. Ils avancent peu de choses pour leur défense, leur avocat se plaint de persécution et revendique la liberté de culte.
Scully : Ils prétendent servir l'oeuvre du Christ et... que cette créature incarnerait son retour. (Elle soupire avant de reprendre) Ecoutez... Je... Je tiens à vous faire mes excuses, je vous ai tenu à l'écart de cette affaire, ça été une erreur de ma part. Elle aurait pu m'être fatale...
John : Elle aurait pu, oui. Une grosse gaffe.
Scully : Je saurai m'en souvenir.
John : D'avance, merci.
Elle lui sourit et lui montre un geste d'affection avant de prendre son sac, qu'il lui prend des mains. Ils sortent.