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#603 : Triangle


 


  

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Mulder, qui enquêtait sur la mystérieuse disparition d'un paquebot de luxe anglais dans le Triangle des Bermudes en 1939, disparait à son tour et atterrit dans ce paquebot, qui semble errer dans une dimension parallèle. A son bord, des nazis prennent le contrôle du navire tandis que Mulder rencontre une femme ressemblant étrangement à Scully...

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Popularité


5 - 3 votes

Titre VO
Triangle

Titre VF
Triangle

Première diffusion
22.11.1998

Première diffusion en France
23.09.1999

Vidéos

Mulder avoue son amour à Scully à son réveil à l'hôpital (VO)

Mulder avoue son amour à Scully à son réveil à l'hôpital (VO)

  

Photos promo

Mulder en 1939 entouré d'une armée de Nazis et d'une version passée de Scully

Mulder en 1939 entouré d'une armée de Nazis et d'une version passée de Scully

Mulder et Scully en 1939

Mulder et Scully en 1939

Scully en 1998 VS Scully en 1939

Scully en 1998 VS Scully en 1939

Scully et les Lone Gunmen cherchent leur ami, Fox, porté disparu

Scully et les Lone Gunmen cherchent leur ami, Fox, porté disparu

Scully embrasse Skinner !

Scully embrasse Skinner !

Scully au chevet de Mulder

Scully au chevet de Mulder

Plus de détails

Réalisation:
Chris Carter

Scénario:
Chris Carter

Apparition:

Tom Braidwood (Melvin Frohike),

Dean Haglund (Richard 'Ringo' Langly),

Bruce Harwood (John Fitzgerald Byers),

James Pickens Jr. (le directeur adjoint Alvin Kersh),

Chris Owens (l'agent spécial Jeffrey Spender / l'untersturmführer SS),

William B. Davis (l'oberführer SS),

Madison Mason (le capitaine Yip Harburg),

Lynne Oropeza (la danseuse), Robert Arce (le chauve),

Laura Leigh Hughes (la secrétaire de Kersh)...

Informations classées X : 

- c'est dans cet épisode que Mulder avoue pour la première fois à Scully qu'il est amoureux d'elle au cours d'un dialogue resté dans les mémoires des fans :

" Skinner et les Lone Gunmen quittent la chambre. Mulder tapote Scully avec son doigt. 

MULDER : J’ai failli ne plus jamais te revoir. Mais… tu m’as fait confiance.
SCULLY : La preuve que tu rêvais.
Elle lui parle comme si elle parlait à un enfant.
SCULLY : Mulder, à présent, tu fermes les yeux, et tu te dis cent fois qu’on est nulle part aussi bien que chez soi.
Mulder sourit. Scully commence à s’en aller, mais Mulder la retient.
MULDER : Attend une seconde!
Scully revient et se penche au dessus de lui, sa figure à quelques centimètres de celle de Mulder.
SCULLY : Oui?

Ils ne disent rien pendant un long moment, toujours en regardant l’autre.
MULDER : Je t’aime, Scully.
SCULLY : (découragée, persuadée qu’il délire encore) D’accord…
Elle s’en va signifiant ainsi clairement qu'elle ne le croit pas. Mulder la regarde s’éloigner. Il se couche à nouveau, mais aussitôt que sa joue touche à l’oreiller, il remonte la tête et frotte sa joue à l’endroit où Scully de 1939 l’a frappé. Il sourit. "

- c'est également au cours de cet épisode que les fans assistent à l'échange du premier baiser entre les deux enquêteurs si on excepte celui de la scène coupée du premier film

Triangle

Mer de Sargasses
Mulder flotte à la surface de l'eau au milieu d'objet.

ACTE 1
Mulder est récupéré par un bateau. Il est agacé par les matelots. Les matelots prennent sa carte du FBI, mais personne ne connaît cela. Mulder est amené auprès du commandant qui lui demande de quel côté il est. Mulder essaie de leur expliquer qu'il vient sauver le bateau avant qu'ils se dirigent vers le Triangle des Bermudes. La turbulence du Triangle l'a projeté de 60 ans dans le futur. Le commandant ne le croit pas.

Un officier vient avertir le commandant que les Allemands ont pris la possession du bateau. Avant de partir, il dit à ses hommes d'enfermer le prisonnier. Ils le mettent dans une cabine où il y a une radio. Il essaie de contacter le monde extérieur, mais il en est incapable. Il entend aux nouvelles que les Américains proclament la guerre aux allemands.

Un officier est attaqué par Mulder et celui-ci prend son costume. L'homme ressemble à Spender. Mulder sort dans le couloir avec son costume. Des hommes le poursuivent, mais Mulder réussit à les semer. Il entre dans une réception où plusieurs personnes dansent. Parmi ses personnes, il reconnaît Scully, mais il ne la reconnaît pas.

Des allemands arrivent, l'attrapent et il est assommé par un officier. Il est amené sur le pont et ensuite dans la cabine du commandant où celui-ci est menacé par les Allemands parce qu'il ne veut pas céder son navire. Le chef allemand est l'Homme à la cigarette et il tue le commandant et donne l'ordre du tuer Mulder, mais il est dérangé par un officier allemand (Skinner) qui lui amène les cartes de Mulder. Celui-ci réclame l'aide de Skinner.

ACTE 2
Les Lones Gunmens arrivent près de Scully et elle veut savoir ce qui se passe. Ils lui disent que Mulder a disparu. Ils lui apportent une photo satellite prise il y a 45 minutes, mais elle ne montre rien, mais par contre, le matin, un navire, le Queen Ann, est apparu par enchantement. Le Queen Ann a disparu voilà 60 ans dans le Triangle des Bermudes. Mulder est parti à sa recherche quand les Lones Gunmens l'on avertit. Ils l'ont suivi pendant 1 heure, mais Mulder est entré dans une zone lorsqu'un orage est survenu et ils l'ont perdu, maintenant ils demandent l'aide de Scully pour trouver un rapport qui a suivi Mulder lorsqu'il a disparu des écrans aux Lones Gunmens.

Scully veut le retrouver. Elle doit trouver les observations de la Nevis enregistré sur un code Hawatz ou Zaller et seul les dirigeants du Pentagone y ont accès. Scully leur dit de l'attendre aux stationnements et elle se dirige vers Skinner. Elle lui demande son aide, mais il ne peut pas l'aider parce qu'il n'est pas leur supérieur. Elle lui montre le papier sur lequel elle a marqué les informations dont elle a besoin. Puisqu'elle ne peut pas obtenir son aride, elle s'en va.

Elle prend l'ascenseur. Elle est extrêmement nerveuse. Elle se rend dans le bureau de Kersh, elle vient pour rebrousser chemin, mais il sort. Elle lui demande l'information, mais elle remarque que l'homme à la cigarette est là. Elle se tait, mais Kersh prend le papier qu'elle a dans les mains.

Elle s'en va complètement découragée. Elle prend son cellulaire et essaie d'appeler Mulder. Elle prend l'ascenseur et Mulder ne répond pas au téléphone. Elle est encore très nerveuse.

Elle arrive au bureau de Spender. Elle lui demande de chercher les informations qu'elle a besoin. Elle le menace. Il reçoit un appel. Scully répond, c'est l'Homme à la cigarette, elle se fait passer pour l'Agent Fowley. Il lui explique ce que Scully a fait auprès de Kersh. Elle s'en va quand il remarque qu'il ne parle pas à l'Agent Fowley.

Scully s'en va, mais elle tombe sur la secrétaire de Kersh., Scully dit qu'elle veut voir l'Agent Spender, mais celui-ci est au bureau de Kersh déjà. Spender a trahi Scully et elle n'est pas très contente.

Scully prend l'ascenseur où elle reçoit un appel qu'elle entend très mal. Elle pense que c'est Mulder. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et c'est Skinner qui essayait de communiquer avec Scully. Il entre dans l'ascenseur, il a les informations qu'elle cherchait. Elle le remercie en l'embrassant. Skinner sort de l'ascenseur et Scully est très contente ce qu'elle a obtenu.

Elle se rend dans le stationnement où Les Lones Gunmens viennent la chercher.

ACTE 3
Mulder est amené dans la chaufferie du bateau avec un autre prisonnier. Les Allemands pensent que Mulder et l'autre prisonnier vont livrer des armes pour l'Angleterre.

Les Allemands sont montés à bord du bateau quand ils ont intercepté un message radio qui parlait d'Arthémiste. Mulder connaît le nom de cet homme. Les hommes de la chaufferie arrivent près des prisonniers. Mulder ne veut pas que le bateau se dirige vers l'Allemagne, il n'y a pas d'armes cachés dans le bateau mais il y a un homme dont le surnom est Arthémiste, il est l'inventeur d'une bombe très dangereuse qui donnera la victoire à celui qui la possède. Mulder a vu l'homme dans la salle de réception.

Les prisonniers veulent stopper les machines parce que le prisonnier à qui Mulder a parlé est au fait un allemand. Les prisonniers cherchent le responsable des machines, c'est Kersh. Les prisonniers veulent que le bateau se rende en Angleterre, mais Mulder essaie de les convaincre pour que le bateau se rende à leur point d'origine. Il faut que le bateau fasse demi-tour pour que les passagers survivent.

Les Allemands arrivent et prennent Mulder. Il l'amène dans la salle de réception où il doit identifier Arthémiste. Mulder est vis à vis l'Homme à la cigarette et Spender. Mulder ne dit rien, il veut rien révéler, alors les Allemands menacent de tuer tous les passagers dans ce cas. Ils en abattent deux. Scully s'approchent des allemands et défend Mulder. Spender lève son arme vers Scully, mais cette fois, Mulder va parler. Il désigne un homme mort comme étant Arthémiste, les Allemands ne le croient pas.

ACTE 4
Scully est à bord d'un autre bateau avec Les Lones Gunmens et ils aperçoivent le Queen Ann.

Dans la salle de réception, Mulder et Scully essaient de convaincre les Allemands que l'homme qu'ils ont abattu est Arthémiste. L'homme avec qui Scully dansait s'approche et prétend qu'il est le savant. Scully fait partie des Services secrets et elle est là pour le protéger. L'homme est amené par les Allemands. Les Allemands reçoivent l'ordre du tuer Mulder et Scully, mais les moteurs du bateau arrêtent de tourner et tout l'équipage de la chaufferie prenne d'assaut la salle de réception. Une bagarre générale commence.

Scully, de notre époque et les Lones Gunmens se promènent dans le bateau à la recherche de Mulder.

Mulder et Scully, de l'ancienne époque, réussissent à s'enfuir.

Les Lones Gunmens et Scully continuent à chercher pendant que Mulder et Scully (de l'ancienne époque) court à travers les couloirs. Un allemand les trouve, mais il est tiré par Skinner qui les incite à se sauver.


Dans la salle de réception, les personnes se battent encore. Scully (de notre époque) et Les Lones Gunmens arrivent dans la même salle de réception où tout est en désordre laissant croire à une bagarre.

Mulder et l'ancienne Scully arrivent dans une cabine. Mulder essaie de convaincre Scully qu'elle doit tout faire pour que le bateau fasse demi-tour, comme ça, tout le monde va être sauvé et le bateau ne disparaîtra pas. Avant de partir, Mulder embrasse Scully au cas où il ne la verrait plus. Il reçoit un coup de poing en échange après cet acte si soudaine. Mulder saute dans l'eau et l'ancienne Scully lui envoie une bouée.

Le corps de Mulder flotte sur l'eau et il est récupéré.

À l'hôpital, Scully réveille Mulder. Celui-ci demande ce qu'il a fait pour se retrouver là. Scully lui révèle qu'il est parti à la recherche d'un bateau disparu voilà 60 ans. Les Lones Gunmens entrent dans la chambre. Mulder essaie de convaincre Scully qu'elle a sauvé le monde en changeant la direction de bateau. Skinner arrive et lui apporte des fleurs. Mulder a été retrouvé sur un bateau qui a volé en éclat. Les Lones Gunmens et Skinner ne croient pas du tout à son histoire et attribue cette folie aux médicaments que les infirmiers lui ont injectés.

Mulder reste avec Scully et le remercie qu'elle lui a fait confiance. Scully vient pour partir, mais Mulder l'appelle. Elle revient à son lit et lui fait une grande déclaration :


Mulder : Scully !
Scully : Oui.
Mulder : (très sincère) Je t'aime Scully
Scully : D'accord...

Scully s'en va découragée. Mulder se couche sur son oreiller et voit que la joue gauche lui fait mal. (C'est la joue où l'ancienne Scully l'a frappé) Mulder sourit.





FIN

Source : Site X-files 1013

SCÈNE 1
MER DES SARGASSES
65 DEGRÉS OUEST QUART SUD-OUEST

C’est le jour. La caméra est sous l’eau dans une mer et pointe vers la surface, où on peut voir plusieurs débris d’un bateau flottant un peu partout sur l’eau. On voit sur un débris le nom du bateau, « Lady Garland », puis on voit Mulder, flottant la tête dans l’eau. Il a l’air inconscient.

SCÈNE 1

La nuit, plusieurs marins tirent Mulder hors de l’eau. Ils parlent tout en le montant sur le paquebot où ils se trouvent.

MARIN 1 : Doucement! Tirez-le doucement! Gardez le rythme bon sang! C’est pas le moment de le
lâcher! C’est bon, maintenez-le…

Quand ils ont réussi à le sauver, Mulder tousse.

MARIN 2 : Ça y’est, il se réveille. Il est aussi mort que moi, celui-là! Allez mon gars, recrache-moi ce que
tu as avalé, ça te fera le plus grand bien!
MARIN 1 : Il a juste nagé un peu trop loin, c’est tout…
MARIN 2 : Il a plutôt fait un joli plongeon. T’es quoi, un aviateur, bonhomme?
MARIN 1 : Mais non, il a pas une tenue d’aviateur.
MARIN 2 : C’est même pas un uniforme qu’il a. Qu’est-ce qu’il peut être? (il dit quelque chose en
allemand)
MARIN 1 : C’est une charogne, les charognes il faut les envoyer à la baye.
MARIN 2 : Ouais…

Le marin le lève et l’accote sur le bord du bateau.

MULDER : Doucement…
MARIN 1 : Ça te dit rien de replonger dans l’Atlantique, hein?
MARIN 2 : Même les requins en voudront jamais!
MARIN 1 : Alors? T’as quelque chose à nous dire, Frids, avant qu’ont te balance?
MULDER : Je ne m’appelle pas Frids.
MARIN 1 : Qu’est-ce que tu dis, hein?
MULDER : Je m’appelle Mulder, Fox Mulder.
MARIN 2 : C’est un nom, ça, Mulder?
MULDER : Je dois encore avoir mes papiers, là.

Le marin sort les papiers des Mulder et lit son badge.

MARIN 1 : F-B-I (lettres prononcées en français), agent spécial Fox Mulder. Désolé, jamais entendu
parler de ça.

Ils commencent à traîner Mulder. Mulder paraît surpris.

MULDER : Vous ne connaissez pas?
MARIN 2 : Un fox, ça ne devrait pas quitter son terrier!
MULDER : Vous ne connaissez pas le FBI?
MARIN 2 : Ne nous provoque pas, Frids, sinon on te passe par dessus bord pour de bon.
MULDER : Où est-ce que vous m’emmenez?
MARIN 1 : Arrête de jouer la comédie.
MARIN 2 : Il a suivi des cours à l’école d’espionnage de Fuhrer! Avance!
MULDER : Qu’est-ce que vous racontez?
MARIN 2 : J’ai trouvé ce qu’on va faire de lui! De la chair à saucisse de Francfort! (quelque chose en
allemand)

Ils sont rendus dans le couloir qui mène aux cabines.

MULDER : (il répète ce que le marin vient de dire en allemand) Mais qu’est-ce qui vous prend?
MARIN 2 : La ferme! Tu la mets en veilleuse tout de suite ou je me charge de te faire taire!

Le marin frappe à une porte. Le commandant du navire ouvre la porte.

COMMANDANT : Oui? Que s’est il passé?
MARIN 2 : On l’a repêché, commandant. On ne sait pas qui c’est, mais je crois que c’est un allemand.
COMMANDANT : Amenez le prisonnier dans ma cabine.

Ils poussent Mulder dans la cabine.

MARIN 2 : Avance!

Le marin tient Mulder pendant que le commandant le frappe à deux reprises.

COMMANDANT : Ami ou ennemi?
MULDER : Pardon?
COMMANDANT : À quel drapeau vouez-vous obéissance?
MULDER : Je crois qu’il doit y avoir une erreur. Je suis sûr que je me suis trompé!

Le commandant le frappe à nouveau.

COMMANDANT : Dites la vérité!
MULDER : Nous sommes bien… sur le Queen Anne ici?
COMMANDANT : Oui.

Le commandant lève le poing pour le frapper à nouveau mais Mulder l’arrête.

MULDER : Non, non, ça suffit, j’ai compris. Je suis venu rechercher le navire.

Un des marins met un couteau sur la gorge de Mulder.

MARIN 1 : Commandant, un seul mot et je lui fait passer à jamais l’envie de rire.
MULDER : Mais attendez une seconde que j’essaie de vous expliquer ce qui arrive!
MARIN 2 : C’est une ruse, mon commandant.
MULDER : Dites-moi quelle est notre position!
COMMANDANT : Mettez cet espion au fer.

Les marins commencent à sortir Mulder de la pièce.

MULDER : Je la connais! Je vais vous la donner! Nous sommes sur le trente-deuxième parallèle dans la
mer des Sargasses qui va jusqu’au Tropique du Cancer. À soixante-quatre degrés ouest un peu au sud du banc de Plantagenet. À près de soixante milles au sud sud-ouest des Bermudes. Comment est-ce que j’ai fait pour savoir ça?
COMMANDANT : Oui, j’admets que la question est excellente. J’espère que la réponse le sera aussi.
MULDER : Et bien la voilà. Le compas s’est comporté bizarrement depuis quelques temps, toute la
navigation a foiré. C'est parce que vous êtes coincé par le triangle maudit. Attendez, regardons ça sur la carte.

Il traverse la pièce jusqu’à une carte accrochée au mur.

MULDER : L’archipel des Bermudes. Au sud, Porto Rico, et à l’ouest, la Floride. Le Queen Anne est
retenu à l’intérieur de cet espace. C’est un monde à dimension multiple, ce qui produit une courbure temporelle. Une turbulence vous a projeté en avant d’une soixantaine d’années.
MARIN 2 : Il est cinglé ce gars!
MARIN 1 : Qu’il aille dire ça aux poissons!
COMMANDANT : Ce n’est pas le moment de se ficher du monde. Nous sommes en guerre. Et quelque
soit ma route, je n’ai nullement l’intention de mettre en danger mon navire en accordant foi à un écervelé.
MULDER : Écoutez, soyez rassurés, la guerre est finie, le monde est en paix. Juste des
galipettes à la maison blanche, pas de quoi fouetter un chat, si je puis dire.
COMMANDANT : En paix? En septembre 1939, on est en paix? Hitler est en Pologne et nous venons de
nous faire aborder par une bande de voyous qui marchent au pas de l’oie, vous osez parler de paix? Un peu de pudeur! Vous offensez l’Angleterre!

Mulder leur montre la date sur sa montre.

MULDER : Enfin! On n’est pas en septembre, on est en novembre, regardez! Le 16!

Un officier entre dans la pièce après avoir frappé à la porte.

OFFICIER : Excusez-moi, commandant.
COMMANDANT : Oui?
OFFICIER : C’est, euh… les Allemands. Ils ont pris le contrôle de la passerelle. Ils veulent regagner leur
pays.
MARIN 1 : Mais pour qui ils se prennent?
COMMANDANT : Jamais pendant que le commandant Yip Harburg sera en vie. Enfermer le prisonnier.
MULDER : Ne craignez rien! C’est fini la guerre! Les Allemands sont sympas, leurs voitures sont
géniales!

Les marins et le commandant l’ignore et quittent la pièce en verrouillant la porte.

MULDER : (à lui-même) Ça c’est pas croyable!

Mulder allume la radio et parle dans le micro en tournant les postes pour appeler de l’aide.

MULDER : Mayday, Mayday, ici l’agent spécial Fox Mulder du FBI. Sur le paquebot Queen Anne.

Il essaie un autre poste.

MULDER : Navire en détresse. Mayday, Mayday.

Il continue à changer de poste et il tombe sur une station où quelqu’un fait le bulletin de nouvelle.

RADIO : L’ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin a remit une ultime dépêche au gouvernement
allemand. Il y a déclaré que si ce dernier ne retirait pas immédiatement ses troupes du territoire polonais, la Grande-Bretagne se considèrerait en état de guerre avec l’Allemagne. Aucun engagement en ce sens n’ayant été prononcé en ce jour, 3 septembre 1939, notre pays se voit contraint de déclarer la guerre à l’Empire allemand.

Mulder assit, ne semble pas croire ce qu’il entend.

MULDER : Oh… Merde…

Mulder s’éloigne de la radio aussitôt qu’il entend une clef tourner dans la serrure de la porte. On entend un allemand de derrière la porte.

ALLEMAND : Hello? Hello? (de l’allemand) Hello?

Le soldat allemand entre dans la pièce. On ne voit pas sa figure. Il regarde dans la pièce.

RADIO : Tout les lieux susceptibles de provoquer des attroupements importants, les cinémas, les théâtres,
toutes les catégories de salles de spectacles et les lieux de rencontres sportifs sont concernés. Ordre de fermeture immédiate jusqu’à nouvel avis. L’évacuation des enfants de nationalité britannique a commencé. Tout s’est jusqu’ici dérouté dans le calme. Le ministère des…

Quand le soldat passe devant la radio, Mulder lui saute carrément dessus. Ce faisant, il accroche la radio, qui change de poste. C’est maintenant une vieille chanson qui joue. Les deux hommes se battent, mais Mulder a le dessus et réussi à l’assommer. On voit son visage. C’est version de 1939 de Spender…

MULDER : Mais qu’est-ce que ça veut dire?! Spender!

Mulder dégage Spender du plancher. Ensuite, vêtu avec les vêtements de Spender, Mulder sort de la pièce et descend dans le couloir. Il passe près de soldats allemands, qui lui dise quelque chose en allemand, mais Mulder ne répond pas. Les Allemands semblent soupçonner quelque chose.

ALLEMAND : (de l’allemand)

Mulder commence à courir, les Allemands sur les talons. Il aboutit dans une salle de bal où plusieurs personnes dansent sur la musique d’une chanteuse en avant de la salle.

MULDER : (à lui-même) Hé…

Près de Mulder, un couple danse et heurtent accidentellement Mulder. La femme se retourne, et lui fait comprendre que ce n’est pas vraiment la place où rester planté là…

FEMME : (sarcastique) Excusez-moi…

Mulder observe les gens dans la salle et voit une femme identique à Scully, sauf pour ses cheveux coiffés à l’ancienne, et celle-ci, contrairement à la vraie Scully, porte une robe… Elle danse avec un homme chauve. Mulder, surpris, met la main sur le bras de Scully.

MULDER : Scully?
SCULLY : Laissez une seconde de plus votre sale patte sur mon bras et vous recevrez un direct du droit.

Mulder lève un coin de son chapeau pour lui montrer entièrement sa figure.

MULDER : Non, Scully, c’est moi!
SCULLY : Tiens, vous ne parlez pas qu’allemand? Vous voulez voir les étoiles du drapeau américain?

Elle lui met son poing devant la figure d’un geste assez significatif. Mulder paraît offensé qu’elle ne le reconnaisse pas.

MULDER : Mais je ne suis pas Nazi!
SCULLY : Oh, bien sûr, c’est juste une ressemblance?

Elle se retourne pour continuer à danser.

MULDER : Écoute, c’est un uniforme que j’ai volé!

Il lui met la main sur le dos. La chanteuse arrête la musique et pointe Mulder en alertant les autres allemands qu’il est là.

CHANTEUSE : (allemand)

Les Nazis accourent vers Mulder en brandissant leur arme.

NAZI : (allemand)

Scully lui traduit.

SCULLY : Il vous demande de levez les bras.

Mulder lève les mains et les Nazis l’agrippent.

MULDER : (à Scully) Mais qu’est-ce que je vous disais, hein?

Le Nazi frappe Mulder, et la musique recommence. Mulder est entraîné hors de la salle et Scully retourne danser.

MULDER : Vous jouez les gros bras aujourd’hui, mais attendez d’aller en Russie! Si y’en a qui aiment la
neige, eh bien ils seront pas déçus!

Les Nazis l’entraînent en dehors, puis commence à le ruer de coups. Mulder se défend, et en envoies un au plancher.

NAZI : (allemand)
MULDER : Je te le fais pas dire, Adolf!
NAZI : (allemand)

Ils entraînent Mulder à la barre du bateau, où les Nazis on déjà envahis la pièce. Le commandant se tient devant la barre, refusant de bouger. On ne voit pas la figure de l’officier Nazi qui semble commander les autres Nazis.

OFFICIER NAZI : (allemand)
COMMANDANT : Je ne vous laisserai jamais ce navire!
OFFICIER NAZI : (allemand)
COMMANDANT : Très bien, abattez-moi, mais je ne lâcherai pas cette barre. Nous nous retrouverons en
enfer!

Un Nazi lui tire une balle dans la tête et le commandant tombe, raide mort. L’officier Nazi se retourne. On reconnaît l’homme à la cigarette. Il allume une cigarette et regarde Mulder.

MULDER : Vous…
CSM : (allemand)
NAZI : (allemand)
CSM : (allemand)
NAZI : (allemand)
MULDER : Je ne parle pas Nazi!
CSM : (allemand)

Le Nazi lève son arme vis-à-vis la tête de Mulder. Celui-ci commence à paniquer un peu.

MULDER : Attendez! Pourquoi vous voulez me tuer? Expliquez-moi de quoi je suis accusé! Mais si
encore j’arrivais à comprendre ce qu’on entend de moi!

Un autre Nazi, identique à Skinner cette fois, entre dans la pièce. Il montre le badge de Mulder au CSM.

SKINNER : (allemand)
CSM : (allemand)

Mulder est emmené en dehors de la pièce.

MULDER : Skinner! Où est-ce qu’ils m’emmènent?

SCÈNE 3
SIÈGE DU FBI
WASHINGTON

Scully est assise à un bureau. Les Lone Gunmen arrivent vers elle.

SCULLY : Qu’est-ce que vous venez faire ici?
FROHIKE : Mulder est en danger.
LANGLY : Il faut intervenir.
SCULLY : Qu’est-ce qu’il se passe?
BYERS : On peut aller discuter plus loin?
SCULLY : D’accord, oui, mais où ça?

Ils s’éloignent un peu du bureau de Scully.

FROHIKE : Les murs ont des oreilles.
SCULLY : (impatiemment) J’en ai de meilleures. Dites-moi ce dont il s’agit.
BYERS : Mulder a disparu.
SCULLY : Disparu?
LANGLY : Oui, de toutes les images qui sont reçues par le satellite de repérage du service fédéral de
reconnaissance.

Langly tend une photo de satellite à Scully.

SCULLY : Qu’est-ce que c’est? Je ne vois pas grand chose…
FROHIKE : On ne voit rien justement.
BYERS : On a sorti ce tirage il y a quarante-cinq minutes, ça vient du même satellite qui nous a envoyé ce
matin l’image d’un navire surgi par enchantement au milieu de l’Atlantique.
LANGLY : C’était le Queen Anne, un paquebot qui a été porté disparu ça fait une soixantaine d’années.
SCULLY : Le Queen Anne? Un bateau de croisière anglais?
FROHIKE : Oui, c’est ça.
SCULLY : Torpillé par un sous-marin allemand…
LANGLY : C’est une version des faits…
SCULLY : Il y en a une autre?
BYERS : Sa position exacte est tenue secrète depuis que des agents des pays de l’Axe essaient d’aller
repérer l’épave. Mais on peut estimer que le naufrage s’est produit juste au sud du banc de Plantagenet.
FROHIKE : Il n’y a que vingt mètres de fond et on ne l’a jamais retrouvé.
SCULLY : Le Queen Anne se serait volatilisé en mer?
LANGLY : Le triangle des Bermudes, il était dedans.
FROHIKE : Il est réapparu tout à coup, aujourd’hui, ce matin à six heures quarante-huit.
SCULLY : C’est impossible!
BYERS : Le satellite ne délire pas.
SCULLY : Il n’y a rien là-dessus!
BYERS : Nous avons laissé les images de ce matin à Mulder pour l’aider à s’orienter une fois sur place.
LANGLY : Il est parti en coup de vent!
SCULLY : Où est-il parti?
FROHIKE : Sur le Queen Anne! Il voulait que personne n’y arrive avant lui!
SCULLY : Il est allé là-bas!?
BYERS : Il a rejoins les Bermudes et il a loué un bateau au port d’Hamilton. Pendant une heure, on l’a
suivi grâce au satellite.
LANGLY : Mais un orage est arrivé et il a brouillé les transmissions.
FROHIKE : Comme sur ce cliché là.
SCULLY : Mais qu’est-ce qui a pu lui arriver?
BYERS : On en aura aucune idée tant qu’on ne trouvera pas un autre rapport. C’est pour ça que nous
venons.
LANGLY : Sans un autre suivi de la zone, y’a plus qu’à prier pour lui…
FROHIKE : En sachant que le pire est à craindre…
SCULLY : Bon, il faut que je trouve de l’aide.

Scully va à son bureau et les Lone Gunmen la suivent.

BYERS : Si on n’a pas sa position, c’est l’aiguille dans la meule de foin.
SCULLY : Qu’est-ce qu’il faudrait?
BYERS : Les observations confidentielles de la NAVY, enregistrées sous le code AWAKS, ou bien
SLAR. Seul les responsables du Pentagon y on accès.

Scully écrit quelque chose sur on papier et s’en va.

SCULLY : Attendez-moi au parking.

Elle se rend au bureau de Skinner.

SCULLY : (à la secrétaire de Skinner) J’ai besoin de lui parler.
SECRÉTAIRE : Asseyez-vous un instant.
SCULLY : Il est là?
SECRÉTAIRE : Oui, il est au téléphone.
SCULLY : Je ne peux pas attendre.

Scully entre dans le bureau de Skinner, qui est effectivement au téléphone.

SECRÉTAIRE : Mais enfin!?
SCULLY : Monsieur le directeur?
SKINNER : (au téléphone) Un instant, je vous pries. (à Scully) Qu’y a-t-il, agent Scully?
SCULLY : Excusez-moi, j’ai besoin de votre aide, monsieur le directeur. J’ai reçu une nouvelle alarmante.
SKINNER : (au téléphone) Je vous rappelle dans cinq minutes.

Il raccroche et se tourne vers Scully.

SKINNER : Personne ne vous a permit d’entrer.
SCULLY : Je n’avais pas de temps à perdre à me justifier auprès de votre secrétaire.
SKINNER : Alors dites-moi ce qui est si urgent.
SCULLY : L’agent Mulder s’est mis dans une situation extrêmement dangereuse.
SKINNER : Je suis désolé…
SCULLY : Il est peut-être mort à l’heure qu’il est.
SKINNER : Je regrette, agent Scully.
SCULLY : Vous regrettez quoi?
SKINNER : D’être dénué de tout moyen de vous accorder une aide.
SCULLY : Mais ce n’est pas pour moi, c’est pour l’agent Mulder.
SKINNER : J’ai un devoir de réserve, je ne suis plus votre supérieur hiérarchique.
SCULLY : Vous ne voulez même pas savoir ce qui s’est passé?

Ils marchent vers la porte toujours ouverte.

SKINNER : Ce serait inutile, je préfère ne pas l’entendre.
SCULLY : La vie d’un homme est entre vos mains!
SKINNER : Écoutez, je n’ai pas le droit d’être en contact avec vous, est-ce clair? Ni avec vous, ni avec
Mulder.

La secrétaire de Skinner, qui est encore devant la porte, intervient.

SECRÉTAIRE : Elle m’a bousculé, monsieur le directeur, je…

Scully lui ferme la porte au nez.

SKINNER : Soyez sensée, agent Scully.
SCULLY : Est-ce que vous croyez l’être? Réfléchissez! Je viens vous demander votre aide parce qu’il n’y
a qu’en vous que j’ai confiance. J’aurais espéré qu’après tout ce que nous avons traversé en cinq ans, vous auriez la courtoisie, sans oser parler de respect, d’entendre ce qui me faisait venir ici. Il est vital que j’ai cette information! Je me charge de tout le reste, je ne veux rien d’autre!

Skinner prend le papier que Scully lui tend.

SCULLY : Connaissez-vous quelqu’un qui soit haut placé au service de surveillance de l’Atlantique? Le
sort de Mulder risque d’en dépendre!

Skinner ne dit rien, puis redonne le papier à Scully.

SKINNER : Je ne resterais pas un jour de plus à ma place et on pourrait me traîner en justice…

Scully soupire et commence à ouvrir la porte, mais Skinner la referme en la retenant avec ses mains.

SKINNER : Du sang froid, Scully. C’est ce qu’il y a de plus utile.
SCULLY : Du sang froid j’en ai trop vu… quand je faisais mes autopsies!

Scully s’en va et traverse le couloir jusqu’à l’ascenseur, qui est bondé. Elle appuie sur le bouton de l’étage et attend impatiemment, en frappant le papier dans ses mains. En sortant, elle accroche une femme dans l’ascenseur.

FEMME : Ouche!
SCULLY : Pardon.

Elle se dirige vers le bureau de Kersh. Le bureau de sa secrétaire est vide. Scully commence à faire demi-tour quand la secrétaire sort du bureau de Kersh. On remarque qu’elle est identique à la chanteuse sur le Queen Anne en 1939.

SECRÉTAIRE : Bien, monsieur le directeur, je vais essayer de le joindre. Je vous appelle dès que je l’ai
en ligne.
SCULLY : Il faut que je voies monsieur Kersh!
SECRÉTAIRE : Navré, il est actuellement occupé.

Scully voit Kersh dans son bureau.

SCULLY : Monsieur le directeur! J’aimerais vous voir une petite minute!
KERSH : C’est à quel sujet?
SCULLY : Euh… je peux, monsieur le directeur?

Elle se faufile dans le bureau de Kersh.

SCULLY : Merci. Voilà. J’ai besoin que vous me trouviez une information.

Elle lui tend le papier.

SCULLY : Je… je n’ai pas le droit de vous révéler pourquoi, mais… mais soyez certain que c’est
absolument capital!

Scully se retourne et voit l’homme à la cigarette au fond du bureau de Kersh.

KERSH : Oui?
SCULLY : Oh… excusez-moi d’être entré sans votre autorisation…
KERSH : Pourrais-je voir ce que vous souhaitiez me montrer, agent Scully?
SCULLY : Euh… en fait… ce n’est rien… rien du tout.

Kersh lui prend le papier des mains.

KERSH : Bien.

Scully quitte le bureau sans dire un mot, ayant l’air de se demander comment elle a pu faire ça. Elle se demande quoi faire, puis a une idée.

SCULLY : Mais j’ai pas essayé! Où ais-je la tête?

Elle sort son téléphone portable, compose le numéro de celui de Mulder, puis se dirige rapidement vers l’ascenseur en heurtant quelqu’un au passage.

SCULLY : Pardon…

Elle réussit à entrer dans l’ascenseur juste avant que la porte se ferme. Elle est seule.

SCULLY : (au téléphone) Répond, répond, répond! Tu vas répondre, Mulder? Tu vas répondre? Répond!
Répond! Dépêche-toi de répondre!
MESSAGE ENREGISTRÉ AU TÉLÉPHONE : Votre correspondant n’est pas actuellement en mesure
de vous répondre…

Scully raccroche.

SCULLY : Que je suis bête!

Scully sort de l’ascenseur et s’arrête devant la porte du bureau des X-Files.

SCULLY : (d’un ton plus que direct…) J’ai besoin que vous me rendiez service, ce n’est pas négociable,
ou vous y consentez, ou je vous tues, est-ce que c’est clair?

Elle entre. Spender est seul dans le bureau.

SPENDER : Est-ce que ça va, agent Scully?
SCULLY : Non, ça va très mal, je suis prête à exploser, alors ne me contrariez pas, Spender, et n’essayer
pas de me faire un entourloupe!
SPENDER : Dites-moi ce que vous cherchez.

Elle écrit sur un papier.

SCULLY : La NAVY, AWACS SLAR. 65 degrés ouest, sud sud-est des Bermudes. En 1939, un paquebot
a navigué là, et j’ai besoin que vous le retrouviez.
SPENDER : 1939?
SCULLY : Arrêtez de poser des questions! Je ne veux pas savoir ce que vous faites, avec qui vous le
faites, ni comment vous le faite. Ce qui m’intéresse, c’est de connaître la réponse d’urgence, c’est clair?
SPENDER : Aveuglant.
SCULLY : Agent Spender… je ne vous laisserai pas le moindre instant de répit tant que vous n’aurez pas
trouvé.
SPENDER : D’accord.

Il quitte le bureau.

SCULLY : Vite…

Le téléphone sur le bureau de Spender sonne. Scully reste figée un instant, puis décroche le combiné.

SCULLY : (hésitante) Allo?
CSM : (au téléphone) Agent Fowley?
SCULLY : (hésitante) Oui.
CSM : (au téléphone) Je cherche l’agent Spender.
SCULLY : Il vient juste de quitter son bureau, je peux lui faire une commission?
CSM : (au téléphone) Oui… l’agent Scully a remis au directeur adjoint un papier sur lequel était griffonné
un message codé.

Il s’arrête parler.

SCULLY : Oui…? J’écoute?
CSM : (au téléphone) Qui est à l’appareil?

Scully raccroche lentement. Elle commence à quitter la pièce et le téléphone sonne à nouveau. Scully, en quittant, rencontre la secrétaire de Kersh.

SECRÉTAIRE : Agent Scully…
SCULLY : J’allais seulement voir…
SECRÉTAIRE : On m’a dit que je vous trouverais ici.
SCULLY : Je dois voir très rapidement l’agent Spender pour que… pour qu’il me remette un rapport qu’il
doit avoir fini.
SECRÉTAIRE : L’agent Spender est auprès de monsieur le directeur adjoint…
SCULLY : (furieuse) Le faux jeton!

Elle court vers l’ascenseur.

SCULLY : (à elle-même) Que je suis stupide!

Son téléphone portable sonne. Elle décroche.

SCULLY : Scully.

On entend à peine la voix à l’autre bout de la ligne.

VOIX : (au téléphone) Scully? J’entends mal!
SCULLY : Mulder, est-ce que c’est toi?
VOIX : (au téléphone) Où êtes-vous, Scully? Est-ce que vous m’entendez?
SCULLY : Non!… Je ne peux pas! Je suis dans un ascenseur!
VOIX : (au téléphone) Plus fort!
SCULLY : Ne quittez pas, je vais sortir!
VOIX : (au téléphone) Toujours aussi mal!
SCULLY : Ça y’est, voilà!

La porte de l’ascenseur ouvre et Scully en sort. Elle voit Kersh, Spender et l’homme à la cigarette dans le couloir. Elle fait demi-tour et s’engouffre à nouveau dans l’ascenseur.

VOIX : (au téléphone) Allo, Scully? Essayez de parler plus fort! C’est pas possible, enfin!
SCULLY : Allo?
VOIX : (au téléphone) Mais où est-ce que vous êtes, Scully?
SCULLY : Non!
VOIX : (au téléphone) Il faut que je vous voie tout de suite.
SCULLY : Je… je n’entend absolument rien!
VOIX : (au téléphone) Renseignements…
SCULLY : Je suis dans un a…

La porte de l’ascenseur ouvre, et on voit Skinner, juste devant, son téléphone collé à l’oreille.

SKINNER : Vous étiez ici?
SCULLY : C’était vous?

Il la rejoint dans l’ascenseur, et la porte se referme.

SKINNER : Il marche mal, votre téléphone. J’ai les renseignements que vous vouliez.

Scully lui plaque un baiser sur la bouche en remerciement.

SCULLY : Il vient d’où?
SKINNER : Ne me demandez pas de détails.
SCULLY : Monsieur le directeur…
SKINNER : Je l’ai peut-être sauvé, oui, je sais.
SCULLY : Oui.

La porte ouvre. D’autres agents sont dans le couloir.

SKINNER : Ne me demandez plus jamais d’enfreindre le règlement, sinon je vous fais un rapport qui vous
obligera à changer de boulot! C’est compris, cette fois, agent Scully?
SCULLY : Oui!

Scully retourne dans l’ascenseur.

SCULLY : Oui!!!

Elle voit un autre agent dans le coin de l’ascenseur, qui la regarde étrangement. Scully essaie de garder son calme mais lit les informations que Skinner lui a données en vitesse. La porte ouvre, et elle court vers le stationnement. Une sorte de mini bus arrive, et elle monte à l’arrière avec Frohike.

FROHIKE : Vous l’avez?

Scully lui montre le papier.

SCULLY : Ouais!

Le véhicule s’éloigne, et on voit un homme courir derrière eux, mais ne peux pas les rattraper.

SCÈNE 4

Sur le Queen Anne, en 1939. Mulder et les marins sont emmenés par les Nazis jusqu’à la salle des machines du paquebot.

MARIN : Dites, vous êtes bien américain?
MULDER : Hmm mm.
MARIN : Sauvez votre peau! Les dustch épargneront l’Amérique pour qu’elle reste neutre.
MULDER : Tâchez de vous mettre deux mots dans le crâne, Pearl Harbor.
MARIN : Quoi?
MULDER : Après la Pologne, Hitler envahit le Danemark, la Hollande et la France sans prendre le temps
de respirer. Les Français se passent de faire appel à nous. Les Italiens s’arrangent de leur côté tandis que les Japonais rentrent par la fenêtre de la cuisine. Une longue histoire, très meurtrière, où les méchants sont vaincus.
MARIN : Et nous?
MULDER : La Grande-Bretagne s’en tire avec les honneurs et un beau coup de main de notre part. Rien à
vous reprocher pendant les cinquante ans qui suivent à part l’invention des Spices Girls…
NAZI : (allemand)

Il ouvre la porte de la salle des machines. Mulder et les marins sont entraînés dedans et les Nazis ferment la porte en la verrouillant.

MARIN : Bon. À en croire notre hôte, c’est ici que se situent nos nouveaux quartiers…
MULDER : Vous qui parlez allemand, pourquoi ça hurlait comme ça sur le pont?
MARIN : Ils s’imaginent qu’on vient d’Amérique avec des armes pour l’Angleterre.
MULDER : Et c’est vrai?
MARIN : Écoutez, on tire seize pieds d’eau avec 78 000 tonnes de charges. On fait 21 nœuds en montant à
pleine puissance. Si jamais on a caché des armes quelque part, elles doivent sûrement pas peser bien lourd!
MULDER : Mais le commandant devait savoir, et c’est pour ça qu’il n’a pas cédé.
MARIN : Les Nazis sont montés à bord après avoir intercepté un de nos messages radio. C’était un
message codé, ils on juste remarqué qu’on parlait… d’Artémis. Vous connaissez ce mot là?

Des hommes, jamaïquains, approchent d’eux.

HOMME 1: Qui va là? J’ai dit qui va là!
HOMME 2 : Montrez-vous un peu que je sois pas obligé de taper dans le tas!
MARIN : Bas les pattes, mon gars, on est de l’équipage nous aussi.
HOMME : Mais pourquoi vous êtes descendu?
MARIN : On avait besoin de faire réchauffer notre thé, ça te dérange qu’on vienne, vieille bourrique?
HOMME : Y’a personne aux commandes?
MARIN 1: Si, y’a des types qui lèvent la main quand on leur dit Heil Hitler!
MARIN 2 : Tu connais pas l’Allemagne, hein, vielle bourrique? Les gens comme toi sont bien accueillit
dans le secteur.
MARIN 3 : C’est vrai…
MULDER : Pas question que le Queen Anne fasse route vers l’Allemagne!
MARIN 2 : Tiens donc, c’est nouveau ça?
MULDER : On doit l’en empêcher. Il n’y a pas d’armes cachées ici, mais il y a une chose beaucoup plus
dangereuse.
MARIN 1 : Artémis?
MULDER : En fait c’est le pseudonyme d’un scientifique, l’inventeur d’une arme terrible, une bombe qui
donnera la victoire au pays qui l’aura.
MARIN 1 : Qui a dit que cet Artémis est embarqué avec nous?
MULDER : Je l’ai vu à bord, attablé au salon.

Le marin sourit, se dirige vers la porte, et frappe sur celle-ci. Un Nazi l’ouvre.

MARIN 1 : (allemand)

Le marin sort et la Nazi referme la porte.

HOMME : (à Mulder) Y’a de quoi être déçu. Tu sais, les espions, ça se fourre partout! Méfies-toi de tout
le monde!
MARIN 2 : Faut aller stopper les machines! J’y vais!

Il va vers les machines.

MARIN 2 : Arrêtez tout! Arrêtez tout! Attendez, on arrive!… Faut tout arrêter! Attention! Poussez-vous!
Bon sang, poussez-vous!

Ils sont maintenant tous au fond de la salle, et d’autre hommes jamaïquains s’y trouvent.

MARIN 2 : Un peu de silence! Qui est-ce qui dirige la salle des machines? (à un des hommes) C’est toi,
hein? Tu pourrais répondre des fois! Hé, dit donc, je te parle, est-ce que t’es sourd? On arrête les machines, on arrête immédiatement!

L’homme à qui il parle ressemble tout à fait à Kersh.

KERSH : Pissez sur le charbon, les gars!
MARIN 2 : Arrête les machines, t’a entendu? On ne te demande pas ton avis, bourrique!

Kersh lui montre les chaînes sur les machines.

KERSH : Vous n’irez pas en Allemagne si vous ne pouvez pas gouverner! C’est moi qui donne les ordres,
et moi je décide qu’on rentre au pays!
MARIN : T’as bien regardé ton compas? T’as aucune chance d’aller en Angleterre en mettant le cap par
ici!
KERSH : Pourquoi aller en Angleterre? On file sur la Jamaïque!
LES AUTRES JAMAIQUAINS : Oui!
MARIN 3 : Je te dit qu’on rentre au pays, bougre d’abruti, je te dit de revenir au port d’attache!
MULDER : Écoutez-moi, écoutez-moi, c’est impossible d’aller en Angleterre, c’est bien trop loin!

Les autres jamaïquains crient carrément.

MARIN : (au jamaïquains) Silence! Taisez-vous! C’est un ordre! Le pays de ce navire, c’est l’Angleterre!
KERSH : La Jamaïque c’est notre pays!
MULDER : Silence! Vous n’atteindrez jamais la Jamaïque! D’ici là, les allemands vous sauterons sur le
poil, vous les croyez aveugles?
HOMME : Oh, qu’est-ce qu’il raconte celui-là?
KERSH : Une seconde, une seconde, une seconde! Je vous ai jamais vu, vous!
MULDER : Je m’appelle Mulder.
MARIN 2 : Lui, bien sûr, c’est vers son Amérique qu’il veut aller!
MULDER : Pas du tout! Ce que je veux, c’est que vous fassiez demi-tour pour revenir à votre point de
départ!
MARIN 2 : Non mais c’est dingue! La moitié du chemin est déjà faite!
MULDER : Il faut que vous fassiez demi-tour!
KERSH : Et pour aller dans quelle direction?
MULDER : Vers l’avenir!… enfin, le passé…
MARIN 2 : Ah…Évidemment, c’est notre pays à tous…
MULDER : Je vous expliquerez tout à l’heure.

Un Nazi entre.

NAZI : (allemand)
MULDER : (aux marins et jamaïquains) Il faut que vous fassiez demi-tour! Barrez la route aux Nazis,
sinon vos enfants ne seront jamais des hommes libres!

Les Nazis entraînent Mulder dans la salle où celui-ci a précédemment rencontré Scully. Les invités qui sont dans la salle de bal sont maintenant encerclés de Nazis. La musique est arrêtée.

NAZI : (allemand, aux invités du paquebot)

L’homme à la cigarette et Spender sont dans la salle. Les Nazis emmènent Mulder à eux.

SPENDER : Debout!
CSM : (allemand)

Spender traduit à Mulder.

SPENDER : Il y a ici un savant qui sait faire une bombe. Où se trouve-t-il?
MULDER : Aucune idée.
CSM: (allemand, à un Nazi, puis à Spender)
SPENDER : (à Mulder) Si vous continuez de vous taire, nous abattrons tous les passagers. Où se trouve le
savant?
MULDER : Je ne sais pas qui il est.
CSM : (allemand, à un Nazi)

Le Nazi marche dans la foule de passagers, où ont peu voir Scully. Il choisit un vieil homme aux cheveux blancs et l’exécute.

CSM : (allemand, à Spender)
SPENDER : (à Mulder) Combien de vies humaines voulez-vous sacrifier?
MULDER : Aucune.
SPENDER : Alors vous répondrez cette fois.
CSM : (allemand, à un Nazi)

On entend un autre coup de feu, donc on devine que l’ordre consistait à faire une autre victime.

SCULLY : Arrêtez! Il n’a pas la réponse à votre question!

Elle se met devant Spender.

SCULLY : Des innocents seront morts pour rien, il n’a rien à vous apprendre.
SPENDER : Taisez-vous! Retournez à votre place immédiatement!
SCULLY : Écoutez-moi une seconde, palpocket…
CSM : (allemand)

Spender pointe son arme sur Scully.

SPENDER : (à Mulder) Répondez à la question!

Mulder attend un instant, puis éloigne l’arme de Spender et se place entre lui et Scully.

MULDER : C’est d’accord, je vais parler.
CSM : (allemand, à Mulder)

Mulder fait quelques pas et pointe le vieil homme qui a été tué en premier.

MULDER : C’était cet homme-là, le savant.

Scully rejoins Mulder. Spender pointe à nouveau l’arme sur elle.

SCÈNE 5

De retour au présent. Scully, Frohike, Langly et Byers sont sur un petit bateau, près du Queen Anne, où les lumières sont allumées. Scully est dans la cabine.

FROHIKE : Hé Scully! Montez voir ça, Scully, vous n’allez pas en revenir!

Scully monte les rejoindre et voit le Queen Anne.

SCULLY : Qu’est-ce qu’il y a?
FROHIKE : Le temps vient de se dégager. Regardez.
SCULLY : C’est le Queen Anne?
BYERS : C’est bien lui!
SCULLY : Je n’arrive pas à le croire!
FROHIKE : Voir, c’est croire!
SCULLY : Ils ont de l’électricité.
BYERS : Mulder est peut-être déjà à bord.
SCULLY : Espérons-le!

De retour sur le Queen Anne, en 1939. Spender pointe toujours son arme sur Mulder et Scully.

SPENDER : Vous mentez!
SCULLY : Non, ce qu’il dit est vrai!
SPENDER : Taisez-vous! Où est le savant?
MULDER : Il est sous vos yeux, je viens de vous le dire!
SPENDER : (au autres Nazis) Fouillez-le!

Un Nazi prend les papiers d’identité de l’homme et les tend au CSM.

CSM : (allemand)

Spender traduit encore.

SPENDER : Comment s’appelait cet homme?
MULDER : John Brown. Ça ne vous dit rien ce nom-là, c’est trop tôt!
SPENDER : Comment s’appelait-il?
MULDER : (impatient) Bill Clinton! Pour comprendre, il y a cinquante ans à attendre!

Un homme, le scientifique en question, s’approche.

SCIENTIFIQUE : Arrêtez! Ne tirez pas! C’est moi, le savant!
SCULLY : Ne croyez pas ce qu’il vous dit. C’est moi que vous recherchez!
SCIENTIFIQUE : Voyons! Dites la vérité avant qu’un autre passager soit tué!
SCULLY : Je ne connais pas ce monsieur.
SCIENTIFIQUE : Je vous en supplie, ne la croyez pas! C’est pour me protéger qu’elle m’accompagne.
Sur ordre des services secrets.

Les Nazis entraînent le scientifique plus loin.

MULDER : (sarcastique, à Scully) Très impressionnant.
SCULLY : Vous pouvez être fier de vous.

L’homme à la cigarette les regarde un instant, puis se tourne vers un Nazi.

CSM : (allemand)
MULDER : Qu’est-ce qu’il a dit?

Le Nazi pousse Mulder et Scully de manière à se qu’ils tombent agenouillés sur le sol. CSM et Spender s’en vont.

MULDER : Je crois que j’ai compris ce qu’il a dit.
SCULLY : Vous comprenez vite.

Le Nazi pointe son arme derrière eux. Soudain, il n’y a plus aucun bruit de machineries.

SCULLY : Que s’est-il passé?
MULDER : Ils ont arrêté les machines!

Soudainement, tout les marins et les jamaïquains entrent dans la salle en courant et engage une bagarre avec les Nazis.

On revient au présent. Scully et les Lone Gunmen arpentent les couloirs désert du Queen Anne avec leurs lampes de poche. Scully est séparée des trois autres.

En 1939.

MULDER : Hé!
SCULLY : Quoi?
MULDER : Venez avec moi.
SCULLY : Pourquoi ça?
MULDER : Il n’y a que vous qui puissiez sauver ce paquebot!

Mulder et Scully profite de la cohue pour s’enfuir de la salle.

Dans le présent, les Lone Gunmen rejoignent Scully

En 1939, Mulder et Scully se sauvent dans un couloir.

MULDER : Par ici!

Ils entendent un Nazi derrière eux.

NAZI : (allemand)

Scully soupire et met ses mains derrière sa tête. Mulder fait de même.

SCULLY : (à Mulder) Maintenant on fait quoi?
NAZI : (allemand)

On entend un coup de feu. Mulder et Scully se retournent et voient le Nazi qui les menaçait étendu de tout son long par terre. On voit Skinner s’approcher. C’est lui qui a tué le Nazi.

SKINNER : Dieu bénisse l’Amérique… Allez, sauvez-vous, ne restez pas là!

Mulder et Scully continuent leur chemin, puis l’image se divise en deux. D’un côté, on voit Mulder et Scully en 1939, et de l’autre, dans le même couloir, mais venant du sens opposé, on voit Scully en 1998. Celle-ci cherche les Lone Gunmen.

SCULLY : Byers? Langly? Frohike?

Les deux Scully passent au exactement même endroit dans le couloir, et changent de côté de l’écran. Les Scully se retournent toutes les deux en même temps, comme si elles avaient senti quand elles avaient passé « à travers » l’autre. Puis, Scully de 1998 continue, et Mulder attrape la main de Scully de 1939 et l’incite à continuer à avancer.

MULDER : Venez! Venez!

L’image de l’écran redevient normale et, au présent, Scully retrouve les Lone Gunmen.

SCULLY : Ah, vous voilà.

L’écran se divise à nouveau en deux quand Scully de 1998 et les Lone Gunmen entre dans la salle où a lieu la bagarre. D’un côté, en 1939, tout le monde se bat, mais de l’autre côté, en 1998, Scully, Byers, Langly et Frohike se promène dans la salle déserte.

L’image redevient normale et on voit, en 1939, Mulder et Scully en dehors, sur le paquebot. C’est toujours la nuit.

SCULLY : Qu’est-ce que vous allez faire?
MULDER : Vous dire comment vous aller sauver le paquebot.
SCULLY : Et vous alors?
MULDER : Je dois m’en aller, je dois revenir dans l’histoire.
SCULLY : Quoi?

Mulder tient les bras de Scully.

MULDER : Je vous laisse libérer l’avenir.

Scully commence à essayer de s’en aller.

MULDER : Attendez! Écoutez-moi! Le navire a été piégé dans une zone qu’on appelle le triangle des
Bermudes, une sorte de fêlure dans l’espace-temps.
SCULLY : C’est vous qui êtes fêlé!
MULDER : Vous connaissez Einstein? Il a montré que c’était théoriquement possible, comme il a annoncé
l’invention d’une arme capable de détruire le monde entier!
SCULLY : Ah oui? Et bien?…
MULDER : Si vous n’arrivez pas à convaincre l’équipage de faire demi-tour pour retrouver votre point de
départ dans le triangle des Bermudes, tout ce que Einstein a imaginé de pire arrivera. L’avenir de l’humanité sera bouleversé.
SCULLY : Et alors, concrètement, qu’est-ce qui ce passera, hein?
MULDER : Il est probable que je n’existerai pas.

Scully ne semble pas le croire.

SCULLY : Oh…
MULDER : Et vous non plus…
SCULLY : Ah…
MULDER : Et on ne se rencontrera pas.

Mulder l’embrasse, et Scully lui rend le baiser. Il s’éloigne d’elle. Scully le regarde un moment, recule son poing droit et lui balance en plein figure… Mulder met la main à sa joue, réflexe sous le coup de la douleur, et Scully tient son poing, qui semble avoir souffert du choc…

MULDER : Je crois que j’aurais préféré la main gauche.

Mulder s’éloigne d’elle, enjambe le bastingage et saute dans la mer.

SCULLY : Hé!

Elle va où Mulder a sauté et lui lance une bouée de secours.

On entend des gens parler vaguement, et remonter Mulder dans un petit bateau.

SCÈNE 6

En 1998, Mulder est couché dans un lit d’hôpital, inconscient. Scully essaie de le réveiller.

SCULLY : Mulder? Mulder, c’est moi. Hmm?

Mulder se réveille.

MULDER : Je suis revenu à bord?

Il tente de s’asseoir.

SCULLY : Tu es dans un hôpital.
MULDER : Oh…
SCULLY : Reste tranquille.
MULDER : Je me sens… claqué.
SCULLY : C’est bien normal. Ça a failli être ta grande croisière.
MULDER : Qu’est-ce qui m’est arrivé?
SCULLY : Tu as fait une bêtise, une véritable gaminerie.
MULDER : Oh… qu’est-ce que j’ai fait?
SCULLY : Tu es parti à la recherche d’un bateau… disparu depuis soixante ans.
MULDER : Ça me dit quelque chose…

Les Lone Gunmen entrent dans la chambre d’hôpital.

FROHIKE : Le prince charmant se réveille?
MULDER : (à Scully) Tu étais là-bas.
SCULLY : Mmm?
MULDER : Tu dansais dans le grand salon.

Skinner entre.

LANGLY : Il délire…
MULDER : (en indiquant Skinner) Lui aussi il y était.

Skinner met un bouquet de fleur sur la table à côté du lit.

SKINNER : Tenez, ça vient de mon jardin.
MULDER : (à Skinner) Vous faisiez partie des soldats Nazis.
SCULLY : Mulder, faut redescendre sur terre, c’est un ordre.
SKINNER : Raison de plus pour qu’il refuse…
FROHIKE : Mouais…

Mulder met la main sur Scully.

MULDER : Tu as sauvé le monde, Scully.
SCULLY : Oui, c’est vrai, je le reconnais.
FROHIKE : À quoi ils l’on drogué?
LANGLY : J’aimerais bien le savoir!
MULDER : Je t’assure que je t’ai vu! Tu étais embarqué sur le Queen Anne avec Artémis. Je t’ai dit de
leur faire faire demi-tour et j’ai enjambé le bastingage!
SCULLY : Oui, bien entendu. Le bateau sur lequel tu étais a été retrouvé en milles morceaux. Et pour ce
qui est du Queen Anne, il dérivait comme un vaisseau fantôme.
MULDER : Non… non non non. Toi et moi… nous… nous étions sur le paquebot, en 1939.
SKINNER : Tâchez de bien vous remettre, parce que le jour de votre sortie, je vous promet un bon coup de
pied au cul. (au Lone Gunmen) Allez, on y va!

Skinner et les Lone Gunmen quittent la chambre.

MULDER : J’ai failli ne plus jamais te revoir. Mais… tu m’as fait confiance.
SCULLY : La preuve que tu rêvais.

Elle lui parle comme si elle parlait à un enfant.

SCULLY : Mulder, à présent, tu ferme les yeux, et tu te dis cent fois qu’on est nulle part aussi bien que
chez soi.

Mulder sourit. Scully commence à s’en aller, mais Mulder la retient.

MULDER : Attend une seconde!

Scully revient et se penche au dessus de lui, sa figure à quelques centimètres de celle de Mulder.

SCULLY : Oui?

Ils ne disent rien pendant un long moment, toujours en regardant l’autre.

MULDER : Je t’aime, Scully.
SCULLY : (découragée, persuadée qu’il délire encore) D’accord…

Elle s’en va. Mulder la regarde s’éloigner. Il se couche à nouveau, mais aussitôt que sa joue touche à l’oreiller, il remonte la tête et frotte sa joue à l’endroit où Scully de 1939 l’a frappé. Il sourit.

Source : LVEI.net

Triangle

 

SCENE 1
SARGASSO SEA
64 WEST by SOUTHWEST
(Day. Underwater shot of a shipwrecked motorboat. Slow pan under wreckage ending with view of a round white life preserver, piece of the hull with the boat's name: Lady Garland, then of a man, MULDER, floating face down in the still water.)


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TAGLINE: DIE WAHRHEIT IST IRGENDWO DA DRAUßEN
(The Truth is Out There Somewhere)


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SCENE 2
(Night, or at least dark. Raining. Deck of large luxury liner. Several BRITISH SAILORS are lifting a man out of the water.)

SAILOR 1: Oi! Easy! Easy! Steady up! Hold on, mates. He's almost up. That's it. Give it a big pull! That's it. Don't drop him now. Come on! Pull him over! Put your backs into it! Come on!

( The rescued man, MULDER coughs. )

SAILOR 2: There he goes. Lots of life in him. Give it up, Matey. Good for ya. That's what you get for your trouble.

SAILOR 1: Maybe he's just taking a long swim.

SAILOR 2: Yeah. Or a short flight. You an airman, Mate? Oi?

(Hits MULDER.)

SAILOR 1: No, he's not dressed like an airman.

SAILOR 2: What kind of uniform is that, then? Sprechen sie deutsche, jah?

(MULDER groans as someone else hits him.)

SAILOR 1: I say he's a rat and we throw him overboard like a rat.

SAILOR 2: Right. Let's give him the heave-ho!

(The SAILORS pick him up again and lead him to the edge of the deck.)

MULDER: (weakly) Hey …

SAILOR 1: How's about another dip in the Atlantic, huh, dirty Jerry?

SAILOR 2: Even the sharks won't eat him.

SAILOR 1: Oi! What you got to say for yourself, Jerry, before we throw you back in?

MULDER: My name's not Jerry.

SAILOR 1: What's that? Eh?

MULDER: My name's Mulder. Fox Mulder.

SAILOR 2: That a name? Mulder?

MULDER: I got ID in my pocket.

SAILOR 1: (pulling out and reading MULDER's badge) "Fox Mulder, Federal Bureau of Investigation." Sorry, mate, never heard of it!

(They begin dragging MULDER below decks.)

MULDER: (surprised) Never heard of it?

SAILOR 2: Tell you what we do with foxes. (laugh) Care to know?

MULDER: You never heard of the FBI?

SAILOR 2: Why don't you shut up, Jerry, before we change our minds here.

MULDER: Where are you taking me?

SAILOR 1: Where'd you pick up that accent?

SAILOR 2: Probably in the Fuhrer's Secret Service. Come on.

MULDER: What are you talking about?

SAILOR 2: I say we cut him open and see what color he bleeds. Dirty Jerry. Deutschland Uber Alles.

(SAILOR 2 spits at MULDER. They are now inside the nice living quarters of the ship.)

MULDER: (confused) "Deutschland Uber Alles"? Wait a second.

SAILOR 2: Oi, how's about you shove a cork in it, mate. All right?

(SAILOR knocks at a cabin door with an ornate brass plaque. The British captain of the ship, CAPTAIN HARBURG opens the door. )

CAPTAIN HARBURG: Eh? What's this about?

SAILOR 2: ( whispering ) Found him in the water, sir. Don't know nothing about him. I think he's a German.

CAPTAIN HARBURG: Bring the prisoner in my room.

(They pull MULDER into the CAPTAIN's cabin and hold him while the CAPTAIN punches him twice.)

CAPTAIN HARBURG: Friend or foe?

MULDER: What?

CAPTAIN HARBURG: To what flag do you pledge allegiance?

MULDER: I think there's been a mistake. I think the mistake is mine.

(MULDER grunts as the CAPTAIN punches him again.)

CAPTAIN HARBURG: Speak the truth, man.

MULDER: This is the Queen Anne, isn't it?

CAPTAIN HARBURG: Aye.

(CAPTAIN starts to hit him again. MULDER stops his hand nonaggressively.)

MULDER: Hey, just about enough of that. I came looking for this ship.

(SAILOR 1 holds up a knife to MULDER's throat.)

SAILOR 1: Say the word, Captain, I'll make him the first of the rest.

MULDER: Hold on a second. I think I can explain what's going on.

SAILOR 2: It's a ruse, Captain.

MULDER: What's our current position?

CAPTAIN HARBURG: Cut the spy up.

(SAILORS begin to drag MULDER back out of the room.)

MULDER: I'll tell you. I'll tell you. We're two degrees above the 30th parallel. Sargasso Sea. Just above the Tropic of Cancer. 64 degrees West by Southwest. Off the Plantagenet bank 60 miles South-southwest off Bermuda. How would I know that if I'd been in the water?

CAPTAIN HARBURG: Aye, that's a damn good question, lad. I'm waiting for a damn good answer.

MULDER: Tell me I'm wrong. Tell me that you haven't been able to get accurate compass readings. That navigation's been a real bitch. It's because you've been caught in something called "The Devil's Triangle." I can show you on the chart here. (crosses to wall chart) It goes from Bermuda down to Puerto Rico and back up to Florida. The Queen Anne is stuck here on the Eastern edge of it. You've been caught in some kind of time warp. In some kind of limbo dimension and now you've popped out the other side into 1998.

SAILOR 1: 1998?!

SAILOR 2: This man is mad.

SAILOR 3: Let him tell it to the fishes.

CAPTAIN HARBURG: I'm done fooling about, man. There's a war on. And in it or no, I don't plan to lose me mind nor me ship to the likes of a jackal like you.

MULDER: (laughing) You can relax. There's no war going on. The world is at peace. There's a little trouble over at our White House but that'll blow over, so to speak.

CAPTAIN MARBURG: Peace? It's September 3rd, 1939, man! Hitler has entered Poland. And we've just been boarded by a bunch of his goose-stepping hooligans so don't speak to me of peace, lad. Tell Mother England.

MULDER: (showing them the date on his watch like they would believe him) No, no. It's not September 3rd. It's November 16th. Look.

(There is a knock at the door. FIRST MATE enters.)

FIRST MATE: Excuse me, captain.

CAPTAIN MARBURG: Aye.

FIRST MATE: Sir, the Germans, sir. They've taken control of the bridge. Steering a course for their homeland.

CAPTAIN MARBURG: Not on the watch of captain Yip Harburg, they're not. Lock the prisoner up in here.

MULDER: It's okay. The war's over. Let them take you to Germany. They make nice cars.

(The SAILORS and CAPTAIN MARBURG ignore him, leave and lock the door behind them.)

MULDER: (to himself, grinning, thrilled) This is unbelievable.

(MULDER crosses to the radio and begins turning dials and speaking into the microphone.)

MULDER: (into radio) Mayday, mayday. This is Special Agent Fox Mulder with the FBI. I'm on the SS Queen Anne. (tries another channel) Ship in distress. Mayday, mayday.

(Still turning the dial, MULDER picks up a radio broadcast.)

RADIO: The British ambassador in Berlin handed the German government a final note stating that unless we heard from them that they are prepared at once to withdraw their troops from Poland a state of war would exist between us. No such undertaking has been received. Consequently, as of today, September 3, 1939 this country is at war with Germany.

(MULDER sits listening, staring straight ahead in shock.)

MULDER: Oh, sh….

(MULDER turns away from the radio at the sound of a key turning in the lock.)

GERMAN SOLDIER: Hello? (something German) Hello? Hello?

(GERMAN SOLDIER enters the now dark room. We can't see his face. He is looking around the room.)

RADIO: CLOSING OF PLACES OF ENTERTAINMENT: All cinemas, theatres and other places of entertainment are to be closed immediately until further notice. The evacuation of British children is going on smoothly and efficiently. The ministry of health says that great progress...

(As the GERMAN SOLDIER passes the radio, MULDER jumps out at him. They hit the radio switching the channel to the Andrews Sisters singing "Bei Mir Bist Du Schon" and proceed to quietly beat each other up. MULDER wins and gets a look at the unconscious GERMAN SOLDIER. It is a 1939 version of AGENT SPENDER.)

MULDER: What the hell is going on? Spender?

(MULDER begins to strip 1939 SPENDER as the camera pans around and out into the hall. Now dressed in the 1939 SPENDER's German uniform, MULDER begins walking down the hall. At the other end of the hall, some NAZI SOLDIERS spot him. And speak friendly German to his back. MULDER doesn't answer or turn around. The NAZI SOLDIERS are no longer friendly.)

NAZI 1: Halt! Mach Schnell! Der rechts! Der rechts! Der rechts! ---*Stop! Hurry up! The right, the right, the right... [ESTHER: I am not sure about "Der rechts..." It does not make sense.]*---

(MULDER begins running. The NAZIs begin chasing MULDER through the halls of the ship. Twice, MULDER eludes them by slipping into a side hallway. Finally, MULDER going through a narrow hallway ends up in the ship's ballroom where the well dressed ship's passengers are dancing to the tunes of ELMIRA GULCH and the LOLLIPOP GUILD. MULDER wanders dazedly through the dancers up toward the orchestra which is playing "Jeepers Creepers." )

SINGER: IT'S GOT TO BE SUNNY TO ME WHEN YOUR EYES LOOK INTO MINE JEEPERS CREEPERS, WHERE'D YOU GET THOSE PEEPERS? GOSH, OH, GET UP, HOW'D THEY GET SO LIT UP?

MULDER: (quietly to himself looking up at the pretty blonde singer) Hi.

SINGER: JEEPERS CREEPERS, WHERE'D YOU GET THOSE PEEPERS?

(One of the couples is dancing near MULDER. They accidentally bump into MULDER.)

WOMAN: (accusingly) Excuse me.

(MULDER looks away from the singer and sees that the WOMAN is identical to SCULLY. She is dressed in a long burgundy dress. She is dancing with a BALD-HEADED MAN. MULDER, surprised, grabs her arm.)

MULDER: Scully?

1939 SCULLY: I suggest you get your Nazi paws off me before you get one in the kisser.

MULDER: (lifting the bill of his cap so she can see him) Scully, it's me, Mulder.

1939 SCULLY: Oh, you speak English, do you? Well, how'd you like to see the stars on the American flag? (holds her fist in front of his face)

MULDER: (offended, not understanding why she doesn't recognize him) I'm not a Nazi.

1939 SCULLY: Oh, sure. You just look like one, right?

(Turns back to keep dancing.)

MULDER: I had to steal this uniform. (putting his hands on her back) Scully?

(Suddenly, the SINGER stops the music and points down at MULDER.)

SINGER: Hier ist der mann, den sie vollen! --- *Here is the man you want!*----

( The NAZIS near the door converge on MULDER. )

NAZI 1: (firing a gun into the air) Halt! Hande hoch! Hande hoch! ---*Stop! Hands up! Hands up!*---

(MULDER looks blankly at 1939 SCULLY for help.)

1939 SCULLY: (translating) He said, "Put your hands up."

(MULDER puts his hands up. The NAZIs grab him.)

MULDER: (to 1939 SCULLY) You see, I told you.

(NAZI punches MULDER. The music resumes as the NAZIs drag MULDER back out of the ballroom. 1939 SCULLY goes back to dancing.)

SINGER: JEEPERS CREEPERS …

MULDER: You're all big men now but wait until you get into Russia. Hope you fellas like the cold.

SINGER: ...WHERE'D YOU GET THOSE EYES? HUSH, OH, GET UP, HOW'D THEY GET SO LIT UP?

(The NAZIS drag MULDER through the ship, through the rain, and up to the deck. They begin beating him. Mulder fights back, taking one of them down. They restrain him.)

NAZI 1: Auf schnell! ( shouts angrily in German ) ---*Get up fast!*---

MULDER: Same to you, Adolf!

NAZI 1: Los! Mach schon. ---*Go! Get on with it!*---

(They drag MULDER off. The NAZI that MULDER attacked gets up and follows. They end up at the helm. CAPTAIN MARBURG stands defiantly in front of the wheel. He is surrounded by NAZIS. We can't see the NAZI OFFICER's face yet.)

NAZI OFFICER: Bringen sie dieses schiff auf fahrtrichtung Deutschland oder wir schaffen sie vom steuer weg. Verstanden? ---*Turn this ship in the direction of Germany or we will remove you from the wheel, understood?*---

CAPTAIN MARBURG: I'll not give up this ship!

NAZI OFFICER: Zeig ihm was ich meine. ---*Show him what I mean.*---

CAPTAIN MARBURG: You can put me down, man, but I'll not let go of this wheel so 'till we meet in hell... (spits)

NAZI OFFICER: Ershiess ihn. ---*Shoot him.*---

FIRST MATE: No!

(Camera pans around until CAPTAIN MARBURG is hidden behind the NAZI OFFICER. NAZI 2 shoots the CAPTAIN in the head. CAPTAIN falls dead. NAZI OFFICER turns. He is a 1939 version of CIGARETTE SMOKING MAN. He lights a cigarette and looks at MULDER.)

MULDER: You...

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Wer ist dieser mann? ---*Who is this man?"*---

NAZI 2: Er hat einen meiner leute zusammengeschlagen und seine uniform gestohlen. Er ist spion. ---*He beat up one of my people and stole his uniform. He is a spy.*---

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Wo sind die waffen versteckt? ---*Where are the weapons?*---

MULDER: No sprechen.

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Die waffen haben sie an bord, nicht? ---*You have the weapons on board, no?*---

MULDER: I don't speak Nazi.

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Erschiess ihn auch. ---*Shoot him also.*---

(NAZI 2 levels the gun at MULDER's head.)

MULDER: (slight panic) Wait a minute. Why are you shooting me? Why are you killing me? What have I done? I don't understand what you're asking me.

(Another NAZI, who looks just like SKINNER enters the helm.)

1939 SKINNER NAZI: Halt! Nicht schiessen. Dieser mann ist Amerikaner. Es heisst sie vollen mehr leute an dem krieg beteiligen. (hands MULDER's badge to 1939 CIGARETTE SMOKING MAN.) ---*Stop! Don't shoot! This man is American. They say more people want to take part in the war...*---

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Bring ihn nach unten. Bring alle nach unten. ---*Bring him under. Bring them all under.*---

(MULDER's captors drag him back out of the helm.)

MULDER: (off screen) Skinner? Where are they taking me? Help me, Skinner!

(Commercial 1.)


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SCENE 3
FBI HEADQUARTERS
WASHINGTON, DC
(SCULLY is sitting at her DESK!?!?!?!? in the FBI bullpen. The LONE GUNMEN approach her.)

SCULLY: What are you guys doing here?

FROHIKE: Mulder's in trouble.

LANGLY: Big trouble.

SCULLY: What do you mean?

BYERS: Let's take a walk.

SCULLY: Okay, where are we going?

(They walk a few paces away from her desk.)

FROHIKE: The walls have ears.

SCULLY: (impatient) I have ears. Will you tell me what's going on?

BYERS: Mulder's disappeared.

SCULLY: Disappeared from where?

LANGLY: From the national reconnaissance office's lacrosse mid-latitude imaging radar satellite.

(LANGLY hands her a photo.)

SCULLY: I don't understand. What am I looking at?

FOWLEY: A whole lot of nothing.

BYERS: We pulled that down 45 minutes ago off the NRO satellite, which early this morning sent a picture of a ship which inexplicably appeared in the middle of the Atlantic.

LANGLY: The SS Queen Anne which by all accounts vanished without a trace over sixty years ago.

SCULLY: The Queen Anne? The British luxury liner?

FROHIKE: That's correct.

SCULLY: It was torpedoed by a German U-boat.

LANGLY: That's one story.

SCULLY: There's another?

BYERS: Though her exact position was kept secret for fear spies might give her up to the Axis. It's been reasonably determined that the Queen Anne was just south of the Plantagenet bank when she went missing.

FROHIKE: Less than sixty feet of water yet she's never been found.

SCULLY: So you're saying the Queen Anne just disappeared.

LANGLY: Into the Bermuda triangle.

FROHIKE: And reappeared this morning at 6:49 a.m. Eastern Standard Time.

SCULLY: That's impossible.

BYERS: Satellite doesn't lie.

SCULLY: There's nothing on here.

BYERS: We gave the original images to Mulder so he could use them as navigational aids.

LANGLY: He was in a hurry.

SCULLY: To get where?

FROHIKE: Out to the Queen Anne before anyone else got there first.

SCULLY: He's gone out here?

BYERS: He went to Bermuda and chartered a powerboat out of Hamilton Harbor. We tracked him on the satellite for an hour and a half.

LANGLY: Until a storm blew in and obscured all transmissions.

FROHIKE: That's what you're holding.

SCULLY: What's happened to him?

BYERS: We can't know that. Not without alternative tracking data. Which is why we're here.

LANGLY: Without good data, all we can do is wait and hope for the best.

FROHIKE: Yeah, but expect the worst.

SCULLY: Well, we have to get help.

(SCULLY goes back to her desk and doesn't stop moving for the rest of the scene.)

BYERS: Without a position he's a needle in a haystack.

SCULLY: What do you need?

BYERS: Navy AWACS SLAR or SAR 100 K swath imaging. You're going to have to find somebody at the Pentagon to get it.

SCULLY: (writing down the information) Wait for me downstairs.

(SCULLY takes her note and leaves the GUNMEN. She walks purposefully down the hall and into SKINNER's SECRETARY's office.)

SCULLY: (to SKINNER's SECRETARY) I need to speak with him.

SKINNER'S SECRETARY: Could you please take a seat?

SCULLY: Is he in?

SKINNER'S SECRETARY: Yes, he's on his phone.

SCULLY: Sorry, this can't wait.

(SCULLY walks into SKINNER's office. He is on the phone.)

SCULLY: Sir?

SKINNER: (on phone) Could you hold on a minute? (to SCULLY) What is it, Agent Scully?

SCULLY: I just received some very disturbing information, sir. I need your help.

SKINNER: (on phone) I'll call you back in five. (puts down phone and turns to SCULLY) You can't come rushing in here.

(They speak quietly and urgently.)

SCULLY: Sir, I couldn't waste time explaining myself to your assistant.

SKINNER: Tell me what is so urgent.

SCULLY: It's about Agent Mulder. He's done something incredibly rash.

SKINNER: I can't.

SCULLY: He may be lost at sea.

SKINNER: I can't, Agent Scully.

SCULLY: You can't what?

SKINNER: I can't help you. There's nothing I can do.

SCULLY: This isn't for me; it's for Agent Mulder.

SKINNER: My hands are tied. I'm not your direct superior any longer.

SCULLY: Don't you want to know what this is about?

(They walk back toward door.)

SKINNER: No, I don't. I don't even what to hear it.

SCULLY: (pleading) Sir, this is about a man's life.

SKINNER: (louder) I'm not allowed to have contact with you-- any contact with either you or Mulder.

SKINNER'S SECRETARY: She walked right past me, sir.

(SCULLY closes the door between the offices.)

SKINNER: You're out of line, Scully.

SCULLY: No, sir, you're out of line. I'm sorry, but I'm coming to you for help and I've got nowhere else to go. I would hope that after everything that we have been through that you would at least have the courtesy and the decency and not to mention the respect to listen to what I have to say. Now, all I need is information. (SKINNER takes SCULLY's note and glances over it.) You don't have to do anything else. Look, sir, if you know anybody at the Office of Naval Intelligence it would be of great help.

SKINNER: (after a pause, hands back the note) I could lose my job, my pension, I could even be subject to legal action.

(SCULLY sighs in exasperation and starts to open the door, but SKINNER slams it back shut and keeps his hand on it.)

SKINNER: Use your head, Scully. It'll save your ass.

SCULLY: Save your own ass, sir. You'll save your head along with it.

(SCULLY crosses to the double doors that lead directly out of SKINNER's office, looks back a moment, then goes out into the hall. She goes down the hall to a very cool version of the X-Files theme and gets on a crowded elevator and roughly hits a button. She waits impatiently as the car rises, slapping the paper in her hands sharply, getting a very odd look from another female passenger, then quickly exits, accidentally hitting a fellow passenger with the note as she does.)

WOMAN IN THE ELEVATOR: Ouch!

SCULLY: (turning quickly) Sorry.

(SCULLY enter AD KERSH's SECRETARY's office. It is empty. SCULLY turns and is almost back out of the office when the SECRETARY comes out of KERSH's office. She looks JUST like the singer on the ship in 1939.)

KERSH'S SECRETARY: Yes, sir, I'll get those files and make that call and buzz you when I have him on the line.

SCULLY: I need a word with AD Kersh.

KERSH'S SECRETARY: I'm sorry, he's not available.

(SCULLY sees AD KERSH in his office.)

SCULLY: Assistant Director Kersh, may I please have a moment of your time?

AD KERSH: A moment for what?

SCULLY: Uh, may I, sir? (enters the office) Thank you. Sir, I need you to get me some information. (holds up notepaper) I am not a liberty to say why but I can tell you it is of the utmost importance…

(SCULLY turns and sees CIGARETTE SMOKING MAN standing in KERSH's office.)

AD KERSH: Yes?

SCULLY: . I, uh... Sorry. I shouldn't have come unannounced.

AD KERSH: (oh so smoothly) May I see what you were going to show me, Agent Scully?

SCULLY: Uh... It's nothing, really.

AD KERSH: (taking the notepaper from her) Good.

(With nothing else to say, SCULLY leaves the office, expressing with just her back complete disgust with herself for being so foolish. She raises her hands briefly and turns around in the hall thinking. She has a sudden idea.)

SCULLY: What am I thinking? What am I thinking?

(She pulls out her cell phone, hits speed dial, and heads back for the elevator running into someone on the way.)

SCULLY: Sorry.

(She catches the elevator just before the doors close. She is alone in the car.)

SCULLY: (whispering, willing someone to answer the phone, hitting button for the basement) Come on, come on, come on, come on, come on. Answer the phone, Mulder. Answer the phone, answer the phone, answer the phone.

RECORDED VOICE: The cellular customer you are trying to reach is not responding or is …

SCULLY: (hanging up) Damn.

(SCULLY exits the elevator and enters the X-Files office.)

SCULLY: (direct) I want you to do me a favor. It's not negotiable. Either you do it or I kill you. You understand?

(SPENDER is alone in the office. He gets up and crosses to her.)

SPENDER: You okay, Agent Scully?

SCULLY: No, I'm not. I'm a gun ready to go off so don't test me, Spender. Don't even think about trying to weasel me.

SPENDER: What is it that you need?

SCULLY: (writing it down for him) Navy AWACS SLAR 100 K swath. South-southeast of Bermuda. I am looking for a boat, maybe a ship. 1939 luxury liner.

SPENDER: 1939?

SCULLY: Don't ask too many questions. I don't care what you do or who you do or who you have to grease, I need that information and I need it now. Are we clear on that?

SPENDER: Crystal.

SCULLY: And, Agent Spender... If you're not back in a hurry I am going to hunt you down, and so help me God... (she clenches her hand in a fist)

SPENDER: Right.

(He leaves the office.)

SCULLY: (under her breath) Oh, God.

(Phone on SPENDER's desk rings. SCULLY stares at it, then picks it up.)

SCULLY: (on phone) Hello?

CIGARETTE-SMOKING MAN: (voice) Agent Fowley?

SCULLY: (on phone, pause, slightly lowers voice) Yes.

CIGARETTE-SMOKING MAN: (voice) I was looking for Agent Spender.

SCULLY: (on phone) I'm sorry, he's not here right now. Is there something I can help you with?

CIGARETTE-SMOKING MAN: (voice) Yeah, Agent Scully just handed the Assistant Director a piece of paper with an intelligence system scribbled on it.. (pause).

SCULLY: Yes? Yes, sir?

CIGARETTE-SMOKING MAN: (voice, pause) Who is this?

(SCULLY hangs up slowly. Begins to leave. Phone rings again behind her. SCULLY runs into KERSH'S SECRETARY.)

KERSH'S SECRETARY: Oh, Agent Scully.

SCULLY: I was just, uh...

KERSH'S SECRETARY: I was sent to come get you.

SCULLY: Yeah, I was waiting for Agent Spender, he was, uh... I'm supposed to pick up a delivery from him.

KERSH'S SECRETARY: Agent Spender is with Assistant Director Kersh.

SCULLY: (furious) That rat bastard!

(SCULLY runs to elevator.)

SCULLY: (to herself) Stupid!

(Her cell phone rings. )

SCULLY: (on phone) Scully. (she can barely hear the other person) Mulder? (hopefully) Is that you? No, I can't... I'm on an elevator. Hold on, I'll be off in a s... Hold on.

(Doors open. SCULLY steps out, sees KERSH, SPENDER, and CIGARETTE SMOKING MAN standing in the hall talking. She ducks back in the elevator.)

SCULLY: (on phone) Hello? No... I can't understand. I can't...

(Doors open revealing SKINNER also holding a cell phone to his ear.)

SKINNER: Was that you?

SCULLY: Is it you?

SKINNER: (joining her in the elevator) I've been trying to reach you. I got the information you needed.

(SCULLY takes the paper, grabs him and kisses him on the lips firmly.)

SCULLY: How?

SKINNER: Don't even ask.

SCULLY: (grateful) Sir, what you've done...

SKINNER: Is save Mulder's ass. I know.

SCULLY: Yes.

(Doors open. Other agents are in the hall.)

SKINNER: (sternly) And if you ever ask me to break policy or protocol I will have you written up, wrapped up and tossed out of the FBI for good. Am I understood, Agent Scully?

SCULLY: Yes.

(She whips around and runs back into the elevator.)

SCULLY: (excited) Yes.

(She realizes there is another Agent in the car with her. She tries to be calm but reads the info from SKINNER excitedly. The other Agent looks at her strangely. When the doors open, she darts out into the garage. Sound of VW bus approaching. She gets in the back with FROHIKE who slams the door.)

BYERS: Did you get it?

SCULLY: (holding up paper triumphantly) Yeah.

(VW Bus drives away. Man -SPENDER?- runs after them, but they get away.)




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SCENE 4
(1939. MULDER and the SAILORS are being led by the NAZIS down into the hold of the ship.)

SAILOR 2: Oi... American, right? Saved your life, mate. Krauts don't want no reason to bring you Yanks into the war.

MULDER: I got two words for you, buddy-- Pearl Harbor.

SAILOR 2: What?

MULDER: After Poland, Hitler's on his way to Denmark, Holland and France with a few stops in between. The French all but roll over on us, the Italians seize their opportunity and the Japanese come through the back door. It's a long, bloody story. It fortunately has a happy ending.

SAILOR 2: We win?

MULDER: Yeah, you come out on the side of history with no small amount of help from us. Not much to apologize over the next 50 years except for maybe the Spice Girls.

NAZI 1: (a lot of German ending with) Mach schon! Los! --*Go on already! Go!*

(Opens door into the engine room. They enter and the NAZI locks the door behind them.)

SAILOR 1: Well... According to our host this'll be our new accommodations, lads.

MULDER: You speak German. What was that shouting about up there?

SAILOR 1: They got it in mind that we left America carrying arms to England.

MULDER: Are we?

SAILOR 1: Listen, she's drawing 16 feet at 81,000 tons. We're making 21 knots at full power. If we got munitions aboard this ship, mate, they don't weigh but a few stone.

MULDER: But the Captain knew something. He wouldn't give up the wheel.

SAILOR 1: The Nazis boarded us after they intercepted a radio communication... Some kind of code word they keep asking about-- Thor's Hammer. You know what that is, mate?

(CREWMAN 1, Jamaican, approaches them.)

CREWMAN 1: Who go there? I said, "who goes there?"

CREWMAN 2: Show your faces or we'll bloody beat them to a stub.

SAILOR: Put your irons down, boys. It's your own crew, for God's sake.

CREWMAN 2: What're you doing down here?

SAILOR: We're having a cup of tea. What's it look like, you stupid swabbo?

CREWMAN 2: Then who's steering the boat?

SAILOR 3: Oh, just some blokes who answer to the name of Heil Hitler.

SAILOR 2: You ever been to Germany, swabbo? They'll have a special affection for the likes of you.

SAILOR 4: Yeah, right.

MULDER: Hey, this ship can't go to Germany.

SAILOR 2: Make up your mind, mate.

MULDER: I got news for you-- you're not carrying munitions. It's something far more deadly.

SAILOR 1: Thor's Hammer?

MULDER: Thor's Hammer isn't a weapon. It's a man, a man who will help build a weapon-- a bomb that'll win the war for whoever has it.

SAILOR 1: And you're telling me he's aboard this ship?

MULDER: I saw him in the ballroom.

(SAILOR 1 grins and crosses to the door. He bangs on it and the NAZI opens it.)

SAILOR 1: Sein name ist Thor's Hammer. Er hat einen plan, eine bombe zu bauen. Auf wiedersehen... Mates. ---*His name is Thor's Hammer. He has a plan to build a bomb. Goodbye, mates.*

(SAILOR 1 goes out and the NAZI slams the door back.)

CREWMAN 2: (in MULDER's face) What's wrong with you?! Don't you know there are spies everywhere?! Trust no one, mon!

SAILOR 2: Look, we've got to stop this ship-- now! All right, lads, let's go!

(The SAILORS and MULDER go deeper into the engine area of the hold. More CREWMEN.)

SAILOR 2: Hey, hey, who's in charge of this engine room? Oh, you. Oi, you! I'm talking to you. Shut her down, man. We got to scuttle her now!

CREWMAN 3: Put some piss into her, boys.

(He's Kersh's double.)

SAILOR 2: Hey, you heard him-- kill the engines! There's no other way, swabbo.

CREWMAN 3: (showing the chains they have put on the engine) You can't get to Germany if you can't steer. Me overriding her. We steering a course for home.

SAILOR 2: Have you looked at your compass? You can't get to England going the wrong bloody direction.

CREWMAN 3: We're not going to England. We're going to Jamaica.

CREWMEN: Yeah!

SAILOR 3: Listen, you steer her home, you bloody ruffo-- to her home where she belongs!

MULDER: Listen to me! Listen to me! You can't take this ship to England. You'll never make it.

CREWMEN AND SAILORS: What are you talking about? I'm in charge of the wheel!

CREWMAN 3: There's only one place she's going, Yank. Jamaica!

CREWMWN: Yeah!

MULDER: You can't take the ship to Jamaica, either. The Germans will hunt you down no matter what course you steer.

CREWMEN: No! No! Hear it out. Hear it out. Hear it out.

CREWMAN 3: And who you be, boy?

MULDER: My name's Mulder.

SAILOR 2: He wants to go back to bloody America.

MULDER: No, I want you to take this ship and turn it back around the way you came.

CREWMEN AND SAILORS: No! No!

SAILOR 2: Bloody hell, we're halfway home!

MULDER: You've got to turn the ship around.

CREWMAN 3: And what's in that direction?

MULDER: The future.

SAILOR 2: What?

MULDER: Actually, the past.

SAILOR 3: Hmm? Oh, well, I'm convinced.

MULDER: Well, I can explain it to you.

NAZI 1: (entering) Du! Der Amerikaner. Du kommst mit uns, rauf hier. Ja, mit kommen. ----*You! The American. You come with us, up here. Yes, come with?*----

MULDER: (to the SAILORS and CREWMEN) Turn the ship around or Hitler rises, Germany wins and your children will never know what freedom is!

(NAZIS drag MULDER back out and down the halls.)

NAZI 1: (to the GUESTS) Halt! Halt! Stehen bleiben! Stehen bleiben oder ich schiesse! Stehen bleiben! ----*Stop! Stop! Stand still! Stand still or I shoot! Stand still!*----

(They reach the ballroom. Music has stopped. Passengers are all gathered. 1939 CIGARETTE SMOKING MAN and 1939 SPENDER stand together. NAZIS bring MULDER to them.)

NAZI: Achtung! ---*Attention!*---

1939 SPENDER: (to MULDER) Aufstehen. Mach schnell! Get up! Er sagte... ---*Get up! Hurry! Get up! He said?*---

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Wir haben einen mann an bord, einen wissenschaftler der weiss wie man eine bombe macht die den krieg gewinnin wird. Frag ihn, wer dieser mann ist.

1939 SPENDER: (translating) There's a scientist on board who can make a bomb. Who is this man?

MULDER: (quietly) I don't know.

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: (to NAZI 2) Waffe bereit. ----*Weapon ready.*---

(NAZI 2 cocks his gun. Passengers gasp.)

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: (to 1939 SPENDER) Sag ihm, wir werden einen passagier umbringen fuer jede falsche antwort. ---*Tell him, we will kill one passenger for every wrong answer.*---

1939 SPENDER: (to MULDER) You will answer the question or we will begin killing passengers. Which one is the scientist?

MULDER: (quietly) I don't know.

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Schiess ihn. ---*Shoot him.*---

( NAZI walks down the row of passengers, including 1939 SCULLY. He selects a white haired older man and executes him. Paaengers gasp and some cry.)

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Frag ihn, wie viele personen er sterben lasst. ---*Ask him how many people he will let die?*---

1939 SPENDER: How many lives are you willing to sacrifice?

MULDER: None.

1939 SPENDER: Then you have the answer. Er weigert sich ihn zu nennen. ---*He hesitates to name him.---

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Schiess nochmal. ---*Shoot again.*---

(There is another gunshot and gasping off screen. )

1939 SCULLY: Stop! This man has no answers. (walks up and gets right in 1939 SPENDER's face) You're killing innocent people to learn that he knows nothing!

1939 SPENDER: Shut up. Shut up and move away.

1939 SCULLY: Listen to me, you little weasel...

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Wir haben unseren naechsten passagier, eine dame. Richte die waffe auf sie. Schiess sie... Wenn er die frage nicht beantwortet. ---*We have our next passenger, a lady. Aim the weapon at her. Kill her, if he does not answer the question.*---

(1939 SPENDER aims gun at 1939 SCULLY's head.)

1939 SPENDER: (to MULDER) Answer the question.

(Pause. MULDER, standing beside 1939 SCULLY reaches out and pushes the gun out of the way and steps between 1939 SPENDER and 1939 SCULLY.)

MULDER: I'll answer the question.

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Beantworte die frage. ---*Answer the question.*---

(MULDER points down to the first man killed.)

MULDER: That man is the scientist.

(1939 SCULLY crosses over to MULDER. 1939 SPENDER points the gun at her again.)





--------------------------------------------------------------------------------

SCENE 5
(1998. Twilight. Small boat near the Queen Anne. Lights are on.)

FROHIKE: Hey, Scully, you're not going to believe this. Get up here.

SCULLY: (coming up from the cabin) What?

FROHIKE: The sky just cleared and there it was.

SCULLY: Is it the Queen Anne?

BYERS: That's her.

SCULLY: I don't believe it.

FROHIKE: Seeing is believing.

SCULLY: They've got power.

BYERS: Maybe Mulder's already on board.

SCULLY: Let's hope he is.

(CUT TO: Ballroom 1939.)

1939 SPENDER: (still holding gun on MULDER and 1939 SCULLY) You're lying.

1939 SCULLY: He's telling the truth.

1939 SPENDER: Shut up! Who is the scientist?

MULDER: (pointing down) I told you, this man is the scientist.

1939 SPENDER: Officer! (or something German - another NAZI gets the dead man's ID and hands it to 1939 CIGARETTE SMOKING MAN.)

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: Frag ihn, wie der mann heisst?

1939 SPENDER: (translating) What is the man's name?

MULDER: John Brown. Ask me again, and I'll knock you down.

1939 SPENDER: What's his name?!

MULDER: Puddintame. Ask me again and I'll tell you the same.

(BALD-HEADED MAN approaches.)

SCIENTIST: Wait. Don't shoot. I'm the scientist.

1939 SCULLY: This man's a liar. I'm the scientist.

SCIENTIST: Please-- tell them the truth before someone else has to die.

1939 SCULLY: I don't know this man.

SCIENTIST: Please don't listen to her. She's traveling with me to protect me. She works for the OSS.

(They take the SCIENTIST away.)

MULDER: (whispering sarcastically to 1939 SCULLY) That's great.

1939 SCULLY: I don't see you did any better.

(1939 CIGARETTE SMOKING MAN looks at them for a long moment.)

1939 CIGARETTE SMOKING MAN: (to NAZI 2) Toete sie zuerst. Toete sie alle. ---*Kill them first. Kill them all.*---

MULDER: What'd he say?

(NAZIS push 1939 SCULLY then MULDER to their knees. MULDER briefly rests his hand on her shoulder. 1939 CIGARETTE SMOKING MAN and 1939 SPENDER leave.)

MULDER: Uh...I think I know what he said.

1939 SCULLY: You learn fast.

(MULDER and 1939 SCULLY kneel together, heads slightly bowed. Armed NAZI stands behind them. All is too quiet.)

1939 SCULLY: What's happening?

MULDER: The engines shut down.

(Suddenly, all the CREWMEN and SAILORS come running into the ballroom and engage the NAZI SOLDIERS in a bottle smashing, table throwing free-for-all to swing-time sound score.)

(CUT TO: Still with same swing music underscoring, SCULLY and the LONE GUNMEN search the deserted halls of the ship with flashlights. SCULLY separates from the GUNMEN.)

(CUT TO: 1939 ballroom.)

MULDER: Hey!

1939 SCULLY: Hey, what?

MULDER: Come with me.

1939 SCULLY: Why should I?

MULDER: 'Cause you're the only one who can save this ship. Come on.

(MULDER and 1939 SCULLY begin crawling out of the ballroom avoiding the fight around them.)

(CUT TO: SCULLY walking through hall. LONE GUNMEN join her.)

(CUT TO: MULDER and 1939 SCULLY running out of ballroom and into hall. From behind them they hear:)

MULDER: (taking her hand) Come on.

NAZI: Stehen bleiben! Stehen bleiben... Oder ich erscheisse sie. Hande hoche... Hintr irhen kopfe. Machen sies! ---*Stand still! Stand still. Or I will shoot you. Hands up...behind your heads. Do it!*---

(They stop. 1939 SCULLY sighs and puts her hands behind her head. MULDER follows suit.)

1939 SCULLY: (to MULDER) Now what, Einstein?

NAZI: Machen sies! ---*Do it!*----

(There is a gunshot. They both jump then turn to see the NAZI dead on the floor behind them. From the side hall, 1939 SKINNER appears. )

1939 SKINNER: God bless America. Now get your asses out of here.

(MULDER and 1939 SCULLY run down a hall. Camera frame splits the screen into two halves of the same hall. MULDER and 1939 SCULLY start back down the hall. From the other side we hear SCULLY.)

SCULLY: Byers? Langly? Frohike?

(The SCULLYs cross frames seamlessly, then pause and look back as if at each other. SCULLY continues on. MULDER grabs 1939 SCULLY's hand and urges her on the other direction.)

MULDER: Come on... Come on!

(They run off.)

SCULLY: (finding the GUNMEN) There you guys are.

(Another spilt screen as SCULLY and the GUNMEN enter the ballroom. Lots of yelling, screaming in 1939, but SCULLY and the GUNMEN walk through a deserted, but messy room, as if post fight.)

(CUT TO: MULDER and 1939 SCULLY come out on the deck of the ship. Still night.)

1939 SCULLY: What are you doing?!

MULDER: I'm going to tell you how to save this ship.

1939 SCULLY: Out here?

MULDER: I can't stay. I got to get back to history.

1939 SCULLY: What?

MULDER: (holding her arms) And you got to rescue it. Wait. Listen to me. This ship's been caught in something called the devil's triangle. It's some kind of time warp-- a rift in space.

1939 SCULLY: Are you crazy?

MULDER: You know Einstein, right? He predicts the theoretical possibility. He also predicts an atomic weapon that will destroy the world.

1939 SCULLY: Yeah? So what?

MULDER: If you don't go back and convince the crew of this ship to turn this ship around and head back into the devil's triangle everything Einstein predicted will become true-- except for the outcome of history.

1939 SCULLY: So, if I don't turn this ship around...?

MULDER: In all likelihood, I won't exist.

1939 SCULLY: (disbelieving) Oh...

MULDER: And neither will you.

1939 SCULLY: Okay...

MULDER: So, in case we never meet again...

(MULDER grabs her and kisses her long and hard. She kisses back. He releases her. She looks at him for a moment, then pulls back her right fist and punches him. MULDER rubs his jaw while 1939 SCULLY reacts silently to the pain in her own hand that slugging him caused her.)

MULDER: I was expecting a left.

(MULDER runs away from her and climbs over the rail of the ship.)

1939 SCULLY: Hey!

(MULDER jumps and falls to the water. Frame spilts. 1939 SCULLY runs to the rail and throws a round white life preserver over the side.)

(CUT TO: Twilight. Body being lifted out of the water into a small boat with four people.)





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SCENE 6
(MULDER is lying on his side in a hospital bed, unconscious. SCULLY leans over him.)

SCULLY: Mulder? Mulder, it's me. Hmm?

MULDER: (waking) Where am I? (tries to sit up)

SCULLY: You're in a hospital.

MULDER: Ooooo.

SCULLY: Lie still.

MULDER: I feel... Like hell.

SCULLY: I don't blame you. You've been through the wringer, I'd say.

MULDER: What happened to me?

SCULLY: You did something incredibly stupid.

MULDER: What did I do?

SCULLY: You went looking for a ship, Mulder. In the Bermuda Triangle.

MULDER: Say that again?

(GUNMEN enter the room.)

FROHIKE: Gilligan awakes.

MULDER: You were there.

SCULLY: Hmm?

MULDER: You were there, Scully.

(SKINNER enters.)

LANGLY: (to the others) He's delirious.

MULDER: (referring to SKINNER) And he was there, too.

SKINNER: (dropping a bouquet of flowers on the nightstand) Right-- Me and my dog Toto.

MULDER: No, you were there with the Nazis.

SCULLY: Mulder, will you settle down? It's an order.

SKINNER: Not that he takes orders...

(MULDER rests the back of his hand against SCULLY's waist which is against his bed rail. He is happy, yet very drugged.)

MULDER: You saved the world, Scully.

SCULLY: Yeah... You're right. I did.

FROHIKE: What kind of drugs is he on?

LANGLY: I want some.

MULDER: No, no, no.... The Queen Anne-- I found it. You were there with Thor's Hammer. I told you you had to turn the ship around and then I jumped overboard.

SCULLY: Yeah, I bet you did. The boat that you were on was busted into a million pieces. And as for the Queen Anne it was nothing more than a ghost ship.

MULDER: No, no, no. You and I were on that ship, Scully. In 1939.

SKINNER: Get some rest, Mulder, 'cause when you get out of here I'm going to kick your butt but good.

(SKINNER and the GUNMEN leave the room.)

MULDER: I would've never seen you again. But you believed me.

SCULLY: In your dreams. (as if talking to a child) Mulder, I want you to close your eyes and I want you to think to yourself "there's no place like home."

MULDER: Mmm. ( chuckles )

(SCULLY starts to leave. He calls her back.)

MULDER: Hey, Scully. (leans up on his elbow)

(SCULLY comes back and leans close to his face.)

SCULLY: Yes?

(Long pause. They look deeply at one another.)

MULDER: I love you.

SCULLY: Oh, brother... (turns away and leaves the room)

(MULDER, perhaps a little hurt, watches her go. He starts to lie down, but as soon as his face touches the pillow he pulls back up in slight pain and rubs his jaw where 1939 SCULLY hit him. He gazes after her and smiles. Screen shifts over to credits.)

[THE END]

Kikavu ?

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Nia110617 
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nate6691 
01.02.2021 vers 20h

sanct08 
30.07.2020 vers 09h

Derniers commentaires

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nate6691  (01.02.2021 à 21:01)

Excellent épisode. Du rythme avec des séquences "caméra à l'épaule" (Scully dans les couloirs du FBI montrant tout son courage), des paradoxes temporels, de l'humour, du suspense, une pincée de violence. Des moments iconiques de la série: Scully qui embrasse Skinner, Mulder qui embrasse Scully version 1939 et le "Scully I love you" en gage de conclusion. Que du bonheur !

Contributeurs

Merci aux 3 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

Laura22 
poupette67 
sanct08 
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ShanInXYZ, Hier à 16:31

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mamynicky, Hier à 20:13

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mamynicky, Hier à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

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